Le Secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, a réitéré à Washington que les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Mieux encore, les Etats Unis «soutiennent la proposition d'autonomie sérieuse, crédible et réaliste en tant que seule base pour une solution juste et durable à ce différend», a-t-il précisé lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. Pour le Maroc c'est une déclaration très normale puisque le président Donald Trump avait informé, en décembre 2020, le Roi Mohammed VI de la promulgation d'un décret présidentiel portant sur la décision des Etats-Unis d'Amérique de reconnaître la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l'ensemble de la région du Sahara marocain. On est donc dans la continuité des relations Maroc-Etats-Unis. Tout s'est passé calmement, aucune protestation de qui que ce soit et personne n'a accusé les Etats-Unis d'enfreindre la légalité internationale. Revenons en arrière. En 2022, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez avait exprimé le soutien de l'Espagne au plan marocain d'autonomie du Sahara, dans une lettre adressée au Roi Mohammed VI. Rapidement, l'Algérie a violemment réagi en rappelant son ambassadeur et bloquant les relations économiques avec le pays ibérique. Encore de l'histoire mais bien plus tard, le président français a adressé une lettre au Roi Mohammed VI où il reconnaît la marocanité du Sahara et confirme que le plan d'autonomie proposé par le Maroc est la seule voie possible pour en finir avec ce conflit. Là aussi, l'Algérie reprend son manuel de l'anti diplomate: rappel de l'ambassadeur et blocage des relations économiques. Et cette fois avec une nouveauté la mobilisation des Algériens de France pour agir contre la société et l'Etat français. L'épisode pathétique des influenceurs. Il est donc légitime de relever que rien de tout cela n'a été entrepris contre les Etats-Unis. Or, il n'y a pas longtemps, l'ambassadeur algérien à Washington avait fait des déclarations censées ramener la Maison Blanche à de meilleurs sentiments. Tout le monde a en mémoire cette déclaration ahurissante de l'ambassadeur algérien, « the Sky is the limit ». Il voulait dire par là qu'il n'y a aucune limite aux relations entre les deux pays et que les Etats-Unis peuvent se servir comme ils le désirent en métaux rares et autres ressources du sol algérien. La question est donc celle-ci: Pourquoi l'Algérie n'agit-elle pas avec les Etats-Unis comme elle l'a fait avec les autres pays? Sachant par ailleurs que l'Administration américaine est allée plus loin que la France et l'Espagne et bien plus tôt dans la reconnaissance de la souveraineté marocaine. Mystère. On n'oubliera pas de mentionner le fait que l'Algérie a viré de manière trop voyante vers le camp des ayatollahs iraniens auprès desquels elle essaie de trouver aide et soutien, surtout pour la formation, l'équipement et le financement des mercenaires séparatistes du Polisario qui squattent encore une partie de Tindouf, territoire provisoirement algérien. L'Iran étant considéré comme un Etat qui soutient le terrorisme, l'Algérie s'est vue attribuer cette même vocation par les pays du Sahel, le Mali, le Niger et Burkina Faso suite à la destruction par l'armée algérienne d'un drone malien qui combattait des terroristes sur son territoire. L'Algérie qui n'ose pas lever le petit doigt contre les Etats-Unis a fermé son espace aérien au Mali et rappelé son ambassadeur non seulement au Mali mais aussi au Niger et reporté la nomination d'un ambassadeur au Burkina Faso. Mention doit être faite quand même de la réponse de l'Administration américaine à l'offre généreuse de l'Algérie: Droits de douane de 30% sur tous les produits arrivant du pays des mille et un généraux . Pas besoin de faire un dessin. Et la junte algérienne ne réagit toujours pas. Gardons pour la fin ce dénouement. L'Algérie a fini par revenir par la petite fenêtre aussi bien en Espagne qu'en France sans pour autant que ces deux pays aient revu leur position. Il ne sert donc à rien de s'embrouiller avec les Etats-Unis pour prévenir plus tard le nez à terre.