En 2024, l'agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis a franchi une étape clé dans la structuration et la régulation des activités liées au cannabis, consolidant ainsi les bases d'un secteur en pleine transformation. 158 acteurs ont été autorisés à exercer dans différentes activités liées au cannabis : transformation, commercialisation, exportation, transport, ou encore production de semences. Ce tissu économique est composé de 35 coopératives, 87 entreprises et 36 particuliers, témoignant d'une dynamique collaborative. Des avancées notables Les opérations de suivi et de contrôle menées tout au long de l'année ont permis de confirmer la conformité des cultivateurs et des acteurs aux dispositions légales, assurant un encadrement rigoureux dans un domaine en pleine mutation. Pour accompagner cette dynamique et répondre à l'engagement croissant des agriculteurs, l'agence a déployé des initiatives stratégiques. Parmi celles-ci, la mise en place de procédures encadrant l'utilisation des graines locales "Beldiya". En parallèle, des efforts significatifs ont été consentis pour mobiliser des financements en faveur des petits agriculteurs, afin de renforcer leur intégration et leur compétitivité dans ce marché émergent. Enfin, l'agence a organisé des missions internationales visant à explorer de nouveaux débouchés et à promouvoir les produits issus du cannabis marocain réglementé à l'échelle mondiale. Ces efforts se traduisent par une hausse significative des autorisations délivrées. En 2024, l'agence a traité 4 158 demandes de licences, accordant 3 371 autorisations, soit une nette augmentation par rapport aux 430 licences attribuées en 2023. Une production en plein essor L'année 2024 a vu également la culture de cannabis réglementé s'étendre sur 2 169 hectares, cultivés par 2 647 agriculteurs regroupés au sein de 189 coopératives. Deux types de semences ont été exploités : les graines locales "Beldiya", cultivées sur 1 701 hectares, et des variétés importées, utilisées sur 468 hectares. Avec une production totale atteignant 4 082 tonnes et un rendement moyen de 20 quintaux par hectare, le secteur montre un fort potentiel économique. Les variétés importées, plus productives, ont affiché un rendement de 28 quintaux par hectare, contre 17 pour la variété locale. Perspectives prometteuses En 2025, l'agence entend redoubler d'efforts pour structurer et développer le secteur. Parmi les priorités figurent la consolidation des processus de régulation, garantissant ainsi des conditions de travail sécurisées et rentables pour les agriculteurs. En parallèle, l'agence s'engage à favoriser l'accès des acteurs du secteur aux marchés internationaux, afin de renforcer leur compétitivité à l'échelle mondiale. De plus, la volonté sera de renforcer la contribution du cannabis à l'économie locale en soutenant son rôle dans le développement socio-économique des régions concernées. L'objectif est donc de faire du cannabis réglementé un véritable moteur de croissance pour les zones rurales, en favorisant leur développement tout en intégrant pleinement ce secteur dans l'économie mondiale.