Ce soutien va financer la première phase de son programme de réformes de l'administration et des finances publiques. Il s'inscrit dans la nouvelle politique de transparence du gouvernement bissau-guinéen dans la gestion des fonds publics. Ce programme vise à renforcer la résilience économique du pays ouest-africain en améliorant la viabilité budgétaire, notamment par l'accroissement des recettes internes et le contrôle des dépenses, ainsi qu'en optimisant la transparence des finances publiques. Le programme répond aux défis et contraintes majeurs auxquels la Guinée-Bissau est confrontée. Il permettra de réduire les vecteurs de fragilité économique qui freinent le développement à travers l'amélioration de la viabilité budgétaire, y compris l'élargissement de l'espace budgétaire, la maîtrise de la masse salariale, et le renforcement du contrôle et de la transparence. Parmi les réformes soutenues figure l'adoption d'un projet de loi sur le régime général des exonérations, intégrant des aspects environnementaux, afin de limiter les exonérations accordées de manière discrétionnaire. Le programme prévoit également un plan d'action pour renforcer la fiscalité des télécommunications en collaboration avec les autorités nationales et en conformité avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine. Cette mesure inclura une taxe sur les appels entrants et les transferts d'argent via les réseaux de téléphonie mobile. Le programme soutiendra également la révision et l'adoption d'un nouveau code des marchés publics, sensible aux questions de genre et de climat. Ce code accordera, entre autres, une marge de préférence de 5 à 10% aux entreprises gérées par des femmes ou dont l'actionnariat est majoritairement féminin.