La Banque mondiale (BM) a accordé, lundi au Maroc, un prêt de politique de développement pour la transparence et la redevabilité (Hakama) d'un montant de 200 millions de dollars (1,6 milliard de dirhams). Signé par le ministre de l'Economie et des finances, Mohammed Boussaid, et le directeur du département Maghreb, bureau régional Moyen-Orient et Afrique du nord de la Banque mondiale, Simon Gray, ce prêt a pour objectif de soutenir la concrétisation des principaux nouveaux droits et principes de gouvernance de la Constitution visant à renforcer la transparence et la redevabilité, ainsi que de accroitre l'engagement citoyen et l'accès à l'information. Le programme Hakama s'articule autour de deux axes majeurs, à savoir renforcement de la transparence et de la redevabilité dans la gestion des ressources publiques et la promotion de la gouvernance ouverte, à travers notamment l'amélioration de la gouvernance et du contrôle financier des entreprises et établissements publics (EEP), l'amélioration de l'accès à l'information et la modernisation de la gestion des finances locales. "Le programme Hakama a été bâti autour du rétablissement de la confiance entre l'administration et le citoyen, de l'élaboration de la Loi Organique des Finances et de la réforme du code de passation des marchés publics", a relevé M. Boussaid. Le ministre a précisé que ce programme vise notamment l'extension de la portée des règles de passation des marchés publics à l'ensemble du secteur public, l'accroissement de la concurrence et l'accélération du processus d'appel d'offres, l'amélioration de la transparence et de la redevabilité du Gouvernement et la facilitation de l'examen du processus budgétaire du pays. A cette occasion, un deuxième accord de financement a été signé. Il porte sur un don d'un montant de 4,55 millions de dollars US (37 millions de dirhams) accordé par le Fonds de Transition MENA pour le financement du Programme d'appui aux Collectivités territoriales (PACT). L'objectif de ce programme est de mettre en place un programme durable donnant accès aux Collectivités Territoriales (CT) ciblées à des services d'appui décentralisés et à une aide à l'institutionnalisation de la coopération intercommunale. Le don proposé financera trois activités principales, à savoir la mise en place des centres de ressources et d'assistance à maîtrise d'ouvrage déconcentrés pour les CT, la Coopération intercommunale et réforme institutionnelle pour la fourniture de services publics locaux et la gestion du programme. Les centres de ressources assureront la conception et le pilotage d'un mécanisme d'appui, à travers un guichet unique, qui fournira aux CT une assistance technique à la préparation et la gestion de projets. La coopération intercommunale inclura des services de conseil spécifiques et des mécanismes d'incitation visant à accélérer la formation de structures de coopération intercommunale et la création de Sociétés de Patrimoine public (SP), sous forme de pilotes, dans les zones ciblées, que les structures de coopération intercommunale établiraient afin de planifier et de financer leurs investissements d'infrastructures. Concernant la gestion du programme, elle comprendra la planification du déploiement des activités du projet avec les départements centraux concernés, en assurant un suivi régulier de leurs progrès vers la réalisation de leurs engagements, et en organisant la poursuite des consultations des parties prenantes, en particulier des CT, tout au long de la mise en œuvre du projet. "Ce don s'attache à une autre facette de l'amélioration de la gouvernance, qui est l'amélioration de la capacité des collectivités locales à mieux répondre aux attentes de service des citoyens", a affirmé M.Gray. Il a précisé que l'objectif de ce don est de mettre en place un programme durable donnant accès aux collectivités territoriales à des services d'appui décentralisés et à une aide à l'institutionnalisation de la coopération intercommunale. Le Maroc a entamé un processus de réformes constitutionnelles et adopté une série d'amendements à la Constitution visant à renforcer la participation citoyenne et à élargir l'accès à l'information.