C'est officiel, le programme «Hakama» est concrétisé. En effet, la Banque mondiale (BM) a accordé et signé hier, lundi 2 décembre, un prêt de politique de développement pour la transparence et la redevabilité au Maroc. Baptisé «Hakama», ce prêt de 1,6 milliard de dirhams, soit 200 millions de dollars, est le premier d'une série de deux opérations qui permettront d'assurer une gestion des ressources publiques plus transparente et responsable, et de promouvoir une gouvernance «ouverte». Ainsi, signé par le ministre de l'économie et des finances, Mohamed Boussaid, et le directeur du département Maghreb, bureau régional Moyen-Orient et Afrique du nord de la Banque mondiale, Simon Gray, ce prêt a pour objectif de soutenir la concrétisation des principaux nouveaux droits et principes de gouvernance de la Constitution visant à renforcer la transparence et la redevabilité, ainsi que d'accroître l'engagement citoyen et l'accès à l'information. «Le programme Hakama a été bâti autour du rétablissement de la confiance entre l'administration et le citoyen, de l'élaboration de la loi organique des finances et de la réforme du code de passation des marchés publics», a souligné M. Boussaid. Et de préciser que ce programme vise notamment l'extension de la portée des règles de passation des marchés publics à l'ensemble du secteur public, l'accroissement de la concurrence et l'accélération du processus d'appel d'offres, l'amélioration de la transparence et de la redevabilité du gouvernement et la facilitation de l'examen du processus budgétaire du pays. Parallèlement à cette occasion, un deuxième accord de financement a été signé. Il porte sur un don d'un montant de 37 millions de dirhams soit 4,55 millions de dollars accordés par le Fonds de Transition MENA pour le financement du Programme d'appui aux collectivités territoriales (PACT). L'objectif de ce programme est de mettre en place un programme durable donnant accès aux collectivités territoriales ciblées à des services d'appui décentralisés et à une aide à l'institutionnalisation de la coopération intercommunale. Le don proposé financera trois activités principales, à savoir la mise en place des centres de ressources et d'assistance à maîtrise d'ouvrage déconcentrés pour les collectivités territoriales, la coopération intercommunale et réforme institutionnelle pour la fourniture de services publics locaux et la gestion du programme. «Ce don s'attache à une autre facette de l'amélioration de la gouvernance, qui est l'amélioration de la capacité des collectivités locales à mieux répondre aux attentes de service des citoyens», a affirmé, pour sa part, M. Gray. Aussi, il n'a pas manqué de préciser que l'objectif de ce don est de mettre en place un programme durable donnant accès aux collectivités territoriales à des services d'appui décentralisés et à une aide à l'institutionnalisation de la coopération intercommunale. Il convient de rappeler à ce titre que le Maroc a entamé un processus de réformes constitutionnelles et adopté une série d'amendements à la Constitution visant à renforcer la participation citoyenne et à élargir l'accès à l'information.