L'appel a été lancé par le Syndicat démocratique de la justice (SDJ), affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT) : Une nouvelle grève de trois jours qui a commencé mardi 10 septembre et qui se prolongera jusqu'à demain jeudi 12 septembre 2024, dans l'ensemble des tribunaux du Royaume. Une autre grève de la même durée est également prévue du 24 au 26 septembre. Ceci en parallèle avec des sit-in dans les différentes villes prévus pour le jeudi, annonce le SDJ. La cause de cette nouvelle grogne ? La marche nationale non autorisée que le SDJ, et d'autres représentations syndicales, comptaient organiser, comme l'explique un communiqué du SDJ rendu public suite à une réunion des membres de son bureau national, dimanche dernier. « Une interdiction qui va à l'encontre des acquis démocratiques obtenus au Maroc », dénonce le syndicat. Ce dernier déplore par la même occasion les retenues sur les salaires des fonctionnaires grévistes que le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a déjà annoncé. Une combinaison de raisons qui a abouti à cette escalade entre les fonctionnaires de la justice et le gouvernement. « Ces différentes formes de protestations ne sont qu'une réaction naturelle face à la « mollesse » du gouvernement dans l'application des termes de différents rounds du dialogue social et de nos principales revendications visant l'amélioration de la situation des greffiers », détaille le SDJ. D'après ce dernier, avec ce « traitement à la légère des doléances de ses affiliés », le gouvernement reste le premier responsable du blocage actuel du dialogue. Le syndicat en appelle de ce fait à « une intervention urgente et personnelle » du chef du gouvernement pour débloquer la situation et pour donner le feu vert à l'application effective du nouveau statut des greffiers.