La lutte des greffiers de justice n'est pas prête de prendre fin. Les actions de protestations organisées systématiquement par le syndicat de la justice en marge des travaux régionaux de l'Instance de dialogue de la réforme de la justice ne suffisent plus. Le bureau national du syndicat démocratique de la justice (SDJ) a décrété le samedi 2 mars à Rabat journée nationale de protestation des greffiers contre leur exclusion de la réforme de la justice. Ainsi le SDJ (affilié à la FDT) a appelé l'ensemble de ses militants et militantes à participer massivement à cette journée de manifestation. Dans un communiqué publié dans le site du SDJ, le syndicat appelle Mustapha Ramid, ministre de la justice, à présenter des excuses aux militants pour les diveres atteintes qu'ils ont subies. Selon le SDJ, les greffiers n'ont cessé d'être humiliés et violentés, et subir la violation de leur liberté de protester de manière pacifique, droit garanti constitutionnellement et par les conventions internationales. Le syndicat dirigé par Saâdi Abdessadek revendique également la restitution des montants ponctionnés des salaires des grévistes par une décision qu'ils considèrent comme non légale. Une autre revendication consiste à lever le boycot scientifique et mettre fin à l'exclusion que subit le syndicat. Aussi ce dernier tient ferme à la reconnaissance du droit constitutionnel des greffiers de choisir d'être représentés par le SDJ, qu'ils considèrent comme syndicat le plus représentatif et le plus légitime. Par ailleurs, signe de ras le bol des greffiers, cette journée nationale de protestation prévue le 2 mars à Rabat intervient quelques jours après que la FDT ait décidé de déposer une plainte contre le gouvernement. A travers ce recours à l'Organisation internationale du travail, ainsi qu'à l'Organisation arabe du travail, la FDT avait dénoncé l'utilisation injustifiée de la force à l'encontre des militants du syndicat de la justice lors des diverses manifestations tenues en marge des travaux du dialogue sur la réforme de la justice. Le Syndicat démocratique de la justice avait avancé le chiffre de 60 blessés enregistrés parmi ses militants comme bilan d'un sit-in tenu vendredi 1er février à Tanger. Rappelons que la confrontation entre le ministre de la justice et le syndicat de la justice ne date pas d'aujourd'hui. C'est devenu systématique, le syndicat saisit chaque occasion de la tenue des travaux du dialogue sur la justice pour protester et dénoncer son exclusion, ainsi que les diverses tentatives du ministère de l'affaiblir notamment les ponctions sur les salaires des grévistes et le recours exagéré à la force.