La FDT a décidé de déposer une plainte contre le gouvernement. A travers cette plainte, la FDT dénonce l'utilisation injustifiée de la force à l'encontre des militants du syndicat de la justice (affilié à la FDT) lors d'une manifestation tenue, vendredi 1er février, à Tanger en marge des travaux du dialogue sur la réforme de la justice. «On ne peut plus rester les bras croisés face à la manière dont ont été traité les militants par les forces de l'ordre et aux atteintes aux libertés syndicales et aux droits de protestation garantis par la Constitution», a déclaré Abderahman Azzouzi, secrétaire générale de la FDT, justifiant le recours à l'Organisation internationale du travail, ainsi qu'à l'Organisation arabe du travail et précisant qu'un dossier est en train d'être réuni comprenant photo, enregistrement et autres preuves de l'usage excessif de la force contre les manifestants. Pour sa part, le syndicat de la justice affilié à la FDT avance le chiffre de 60 blessés enregistrés parmi ses militants lors du sit-in du vendredi dernier. Toutefois, malgré les conséquences de son action de protestation face au ministère de la justice, le SDJ entend poursuivre sa lutte. Dans ce sens, ce syndicat représentant les greffiers prévoit de tenir un autre sit-in ce samedi 9 février à Settat à l'occasion d'une séance du dialogue sur la réforme de la justice. Youssef Aydi, vice-président du syndicat, a également confié que le syndicat a pris contact avec toutes les formations politiques à l'exception du PJD pour les mettre au courant des dépassements qui ont marqué leur rapport avec le ministère de la justice. Rappelons que la confrontation entre le ministre de la justice et le syndicat de la justice ne date pas d'aujourd'hui. C'est devenu systématique, le syndicat saisit chaque occasion de la tenue des travaux du dialogue sur la justice pour protester et dénoncer son exclusion, ainsi que les diverses tentatives du ministère de l'affaiblir notamment à travers des ponctions sur les salaires des grévistes. Aussi il ne s'agit pas de la première manifestation de la SDJ dispersée par la force et causant des blessures parmi les syndicalistes et suscitant la colère des greffiers et de la FDT.