Les greffiers et les fonctionnaires de la justice remontent au créneau, en observant une grève de trois jours de mardi à ce jeudi. La responsabilité de ce débrayage, ayant paralysé la machine judiciaire dans les différents tribunaux du Royaume, incombe au gouvernement, affirme Youssef Aydi, membre du bureau national du syndicat démocratique de la justice (SDJ), affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT). Car, explique-t-il, l'accord signé entre les deux parties n'a pas été respecté par le ministère de tutelle. «Depuis que nous avons signé l'accord avec le gouvernement, aucune réunion n'a été tenue entre le syndicat et le département de tutelle», déplore M. Aydi, rappelant que le gouvernement avait tenu la promesse de concrétiser certaines réformes, notamment celle relative à l'amendement du quatrième chapitre du statut général de la fonction publique avant le mois d'avril. En plus, fait-il remarquer, cette attitude du gouvernement vide progressivement l'accord de son contenu. Cet accord, rappelle-t-on, a été signé en février dernier entre le ministère de la Justice et le syndicat démocratique de la justice (SDJ), affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT). En vertu de cet accord, «les greffiers bénéficieront d'un statut encourageant. La mise en application de ce nouveau statut passera par l'amendement du quatrième chapitre du statut général de la fonction publique», avait précisé le ministre de la Justice, Mohamed Naciri, après la signature de l'accord en question. Les deux parties avaient convenu de clore ce dossier épineux avant la fin de ce mois d'avril. De même, le gouvernement s'était engagé à achever le processus des réformes relatives à ce statut avant la date butoir. C'est dire qu'il y a un retour à la case de départ, estiment des sources syndicales, précisant que le taux de participation à la grève a atteint 100% dans les villes de Marrakech, Agadir, Tanger, Oujda, Tétouan, Fès, Mohammedia et varie entre 60 et 90% dans les autres régions du Maroc. Ces débrayages provoquent d'innombrables dérangements pour les justiciables, fait remarquer un avocat du Barreau de Casablanca.