"Lors de notre visite au Maroc, nous avons eu une discussion très peu satisfaisante au téléphone avec l'ambassadeur britannique. Comme à de nombreuses autres occasions, l'ambassadeur britannique a tenté d'indiquer que nous ne pouvons pas reconnaître le Sahara occidental car, d'une manière ou d'une autre, cela empièterait sur nos relations avec nos territoires d'outre-mer, en particulier les îles Falkland. Pourtant, lorsque j'ai pressé l'ambassadeur britannique d'expliquer pourquoi et comment cela pouvait être le cas, aucune réponse satisfaisante n'a été obtenue", a soutenu le député qui a demandé des éclaircissements au ministre des Affaires étrangères. "Est-ce le fait que nous ne pouvons pas reconnaître le Sahara occidental comme étant marocain en raison de difficultés juridiques, constitutionnelles ou techniques qui pourraient affecter nos relations avec nos territoires d'outre-mer ?", s'est-il demandé, avant de répondre lui-même, "Je ne le vois pas, sachant que la France, qui est en train de reconnaître cet enjeu, a aussi des territoires d'outre-mer". Il se retourne encore une fois vers le ministre, lui demandant des explications. "Nous devons reconnaître le Sahara occidental, comme l'ont fait Israël et l'Amérique. À tout le moins, nous devrions suivre l'exemple de l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale, ainsi que de l'Allemagne et de la France, en reconnaissant que les propositions d'autonomie sont la seule voie à suivre", a-t-il recommandé. A ce stade, il a évoqué le professeur Marc Weller, président de la chaire de droit international et d'études constitutionnelles internationales à l'Université de Cambridge qui a soumis un rapport au ministère des Affaires étrangères. Il a été chargé d'évaluer les raisons pour lesquelles le Royaume-Uni pourrait avoir des difficultés à reconnaître le Sahara occidental, compte tenu de la relation complexe que nous entretenons avec nos territoires d'outre-mer. "J'ai rencontré le professeur Marc Weller ici, à la Chambre des communes, à deux reprises au cours des dernières semaines. Il a soumis son rapport au ministère des Affaires étrangères il y a trois semaines ; Je serais reconnaissant au ministre de reconnaître si cette communication a été reçue et de dire si ses fonctionnaires l'en informeront" a lancé le député au ministre. Il a rappelé que le professeur Marc Weller, titulaire de la chaire de droit international et d'études constitutionnelles internationales à Cambridge, est "l'un des plus éminents universitaires de ce pays en matière de droit international et qu'il travaille dans le domaine sur lequel je fais directement pression sur le ministre". Après les recherches qu'il a effectuées, "le professeur Weller est arrivé à la conclusion que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, et même la reconnaissance des propositions d'autonomie, renforceraient en réalité nos relations avec nos territoires d'outre-mer et avec les îles Falkland", indique Daniel Kawczynski qui souligne donc que le professeur Marc Weller de l'Université de Cambridge dit "le contraire de ce que nous entendons de la part de notre propre ambassadeur au Maroc". "Lors de ma visite au Sahara occidental, nous avons croisé des représentants de 30 pays qui ont installé des consulats à Dakhla, et plus de 90 pays à travers le monde ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental" a ajouté le député.