En marge du sommet des pays exportateurs de gaz quoi a eu lieu en Algérie le 2 mars, le président algérien a proposé à la Tunisie, la Libye et la Mauritanie la constitution d'une nouvelle union à la place de l'Union du Maghreb arabe (UMA). C'est-à-dire en fait une union sans le Maroc. Aucune réponse n'a été faite à sa proposition mais déjà le président mauritanien, invité au sommet, avait quitté l'Algérie avant d'entendre cette proposition. La Tunisie pourrait y souscrire parce l'idée d'un union sans le Maroc a germé dans ce pays et l'ancien président du parlement, Rached Ghannouchi, aujourd'hui en prison, pour « financement étranger » de son pari Ennahda, l'avait déjà proposée. La réponse la plus claire et la plus tranchée est venue de la Libye. Abdelhadi Lahouij, ministre libyen des Affaires étrangères et de la coopération internationale a déclaré dernièrement que « la région maghrébine n'est pas dans le besoin de la création d'une nouvelle entité ». Il a expliqué que c'est inutile puisque, dit-il, « nous possédons des institutions stables existantes et qui n'ont besoin que d'être réactivées ». Pour le moment c'est le silence à Alger, aucun commentaire n'a été fait à la déclaration du ministre libyen.