« Nous célébrons cette année notre 25e édition du Festival. C'est un anniversaire chargé de sens qui traduit l'engagement de toutes les parties prenantes qui participent à la réussite de cet événement. Une success story marocaine qui a réussi à se faire une grande notoriété internationale et s'inscrit dans la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans la volonté d'œuvrer pour une approche démocratique et inclusive de l'accès à la culture », a souligné la directrice et productrice de du festival, Neila Tazi lors d'un point de presse tenu mercredi 20 mars à Casablanca. Une programmation éclectique et des fusions explosives Au menu de cette nouvelle édition, la participation de 34 Maâlems et 53 concerts au total, dont 6 concerts fusions. Le concert d'ouverture promet une explosion de rythmes mêlant les genres Gnaoua, Batucada brésilienne, Flamenco espagnol et Zaouli de Côte d'Ivoire pour mettre en perspective leurs similitudes : Maâlem Hassan Boussou (Casablanca) et Maalem Mly Taieb Dehbi (Marrakech) avec la compagnie Dumanlé (Côte d'Ivoire), Nino de Los Reyes (Espagne) et llê Aiyê (Brésil). Une autre fusion à ne manquer : celle qui réunira le Mâalem Hamid El Kasri avec le groupe Bokanté (Etats-Unis, Canada) fondé par le guitariste Michael League (Snarky Puppy), multi nommé aux Grammy Awards, « une expérience captivante et inoubliable » selon le New York Times. Le festival promet des fusions audacieuses et explosives. Cette année, le public aura rendez-vous avec, entre autres, le rappeur palestinien polyglotte Saint Levant (Marwan Abdelhamid de son vrai nom) ainsi que le duo Aita mon amour, composé de la chanteuse marocaine Widad Mjama et du musicien tunisien Khalil Epi, qui revisite avec brio ce genre traditionnel marocain populaire pour le projeter dans l'ère moderne. Les festivaliers pourront aussi écouter l'une des plus belles voix du flamenco, la chanteuse espagnole d'origine équato-guinéenne Buika, plébiscitée par la presse internationale pour sa voix unique, ainsi que le concert du légendaire trompettiste américain de Jazz Randy Brecker, 7 fois récompensé aux Grammy Awards. Partenariats avec Berklee College of Music et l'UM6P Cette édition sera également marquée par le lancement de deux projets qui marquent le début d'un nouveau chapitre résolument tourné vers l'avenir et porteur de projets structurants et durables. Il s'agit d'un programme de formation en partenariat avec l'une des plus prestigieuses institutions musicales au monde, Berklee College of Music de Boston aux Etats-Unis dans l'objectif d'accompagner les nouvelles générations de musiciens. Neia Tazi lors de la conférence de presse. "Un deuxième projet consiste en la création d'une chaire (qui verra le jour en 2025) dédiée à la culture Gnaoua en partenariat avec le Center for African Studies de l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguerir", a précisé Neila Tazi. Il s'agira d'un "espace de recherche en vue d'approfondir les connaissances sur la culture Gnaoua, ses origines et sa signification", a conclu la directrice du festival. 11e édition Forum des droits humains Parallèlement aux concerts, se tiendra la 11e édition du Forum des droits humains du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, organisé en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) autour de la thématique d'actualité « Maroc, Espagne, Portugal : une histoire qui a de l'avenir ». Réunissant une vingtaine de personnalités diverses, le Forum adressera également, durant deux matinées, des sujets liés à l'histoire commune, à la place et au rôle des diasporas, à la mobilité, à l'impact du Mondial 2030 sur les questions de voisinage. En 10 éditions, le Forum des droits humains a accueilli plus de 150 personnalités de premier plan (Anthropologues, artistes, écrivains, historiens, ministres, politiciens, philosophes, chercheurs, diplomates, ...) en provenance de 25 pays et de 4 continents (Afrique, Amérique, Asie et Europe).