1. Il a rapidement accepté la résolution 598 du Conseil de sécurité, en attente depuis un an de l'approbation de l'Iran, pour stopper la prochaine offensive militaire aux frontières iraniennes. Il a ensuite immédiatement orchestré le massacre des prisonniers politiques de 1988, prévu de longue date, dans toutes les prisons d'Iran. Selon la fatwa sinistre de Khomeini, plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés lors d'un été infernal, d'après un ancien officiel du renseignement. Avec la création de ce qu'on appelait les "comités de la mort", tout prisonnier restant fidèle à ses convictions de liberté et de justice était condamné à mort lors d'un procès expéditif. Plus de 90% des exécutés étaient des musulmans membres de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran. Khomeini, qui proclamait « guerre jusqu'à la victoire », a utilisé ce massacre pour masquer la défaite et l'acceptation du cessez-le-feu, tout en neutralisant le risque que ces prisonniers représentent une menace sérieuse contre la dictature après leur libération. Le président actuel du régime iranien aurait été directement impliqué dans ce massacre, selon Amnesty International. 2. Parallèlement, afin de créer une crise internationale et de détourner l'attention de la fragilité de son régime tout en masquant ce massacre, Khomeini a excommunié l'auteur des "Versets sataniques", Salman Rushdie, et a prononcé une fatwa le condamnant à mort. Khomeini n'avait jamais lu le livre, mais a profité de cette occasion pour générer une crise. 3. Après la guerre Iran-Irak, que Khomeini avait bien préparée, de nombreux théoriciens du régime iranien ont conclu que pour assurer la survie du régime de Khomeini, il fallait s'appuyer sur une certaine forme de pouvoir. Ils ont trouvé ce pouvoir dans le terrorisme, et le développement de l'arme nucléaire est devenu une priorité. Le régime iranien a lié son existence à la bombe atomique et ne renoncera pas à celle-ci. 4. Entre-temps, Khomeini a destitué son successeur Montazeri, opposé au massacre de 1988, afin que son régime soit plus unifié et puisse résister aux vagues déferlantes du renversement. Actuellement, le dictateur Khamenei, suit cette voie, avec quelques différences adaptées aux conditions actuelles : 1. Augmentation des exécutions arbitraires. Rien qu'en 2023, 684 personnes ont été officiellement exécutées, marquant une hausse de 30% par rapport à l'année précédente. Les exécutions politiques et de femmes ont considérablement augmenté. C'est une stratégie désespérée du régime iranien pour prévenir un soulèvement imminent, sans doute plus intense que le précédent et qui pourrait mener à la chute du régime. Contrairement à il y a trente ans, des milliers d'unités de résistance actives à travers l'Iran sont prêtes à transformer la moindre étincelle en un volcan. 2. Qui ignore que les tunnels sinueux de Gaza, parfois profonds de 60 mètres, servant également de fabriques d'armes et de missiles, ne peuvent être l'œuvre du Hamas seul ? Le dictateur iranien finance ce groupe fondamentaliste sunnite depuis 2015. Grâce à d'énormes contributions financières et à un soutien logistique, il a réussi à mettre ce groupe à son service. Aujourd'hui, en créant une crise internationale, il cherche à détourner l'attention de la situation intérieure en Iran et à empêcher la communauté internationale de réaliser la fragilité de son régime et, surtout, l'existence d'unités de résistance en Iran et alternative démocratique qui dirige ces unités. 3. Aujourd'hui, le régime iranien cherche à remonter le moral de ses forces, en vaste effritement, et à démontrer sa force, notamment à travers les Houthis au Yémen et les milices en Irak et au Liban, attaquant les intérêts américains et israéliens, à la fois pour masquer sa fragilité et pour extorquer l'Occident. 4. Le soulèvement de 2019, au cours duquel 1 500 jeunes rebelles ont été tués par des tirs directs, a sonné l'alarme d'un possible renversement de la dictature religieuse, qui a ainsi commencé à consolider son régime. Après la fin du mandat présidentiel de Hassan Rohani, le dictateur religieux a écarté une grande partie de son régime prétendu réformiste, ce qui a réduit le cercle du pouvoir de jour en jour. Récemment, Khamenei a disqualifié l'ancien président Rohani pour les élections de l'Assemblée des experts, chargée de choisir le guide suprême, ainsi que l'ancien ministre de l'Information et de la Justice, et l'un des auteurs du massacre de 1988. Un an avant la chute du précédent monarque, l'Iran était considéré comme un îlot de stabilité. Aujourd'hui, ce régime, engagé dans des crimes innombrables, sans aucune base sociale et en décalage total avec la civilisation actuelle, est en train de parcourir la phase du renversement. La politique d'apaisement ne peut plus rien pour lui.