Alors que de nombreux observateurs ne voient que les obstacles qui entravent le développement du continent africain, Aminu Umar-Sadiq, directeur général de NSIA (Nigeria Sovereign Investment Authority), invite les investisseurs à prendre en compte les perspectives prometteuses qui se cachent derrière ces difficultés et met l'accent sur les opportunités cachées derrière les défis en Afrique. L'un des défis majeurs évoqués par Umar-Sadiq à l'Observateur du Maroc et d'Afrique, est celui de l'infrastructure, qui peut décourager les investisseurs moins avertis. Selon lui, cela représente plutôt une occasion à saisir dans des secteurs tels que la santé, l'agriculture, les autoroutes et l'énergie. Sur le partenariat stratégique entre le Nigéria et le Maroc Umar-Sadiq souligne que les relations sont au beau fixe et ne cesse de se développer dans différents secteurs. Il met l'accent en particulier sur le partenariat avec le groupe OCP et le fonds souverain d'investissement Ithmar Capital qui ouvrent, d'après lui, des perspectives prometteuses dans des secteurs tels que la technologie, les télécommunications, l'agriculture et le climat. « Nous avons signé un partenariat de co-investissement avec l'OCP pour développer une plateforme industrielle polyvalente pour la production d'ammoniaque et d'engrais. Nous progressons réellement dans ce projet », confie le patron de la NSIA ajoutant que « Ces partenariats renforcent non seulement les liens entre les deux pays, mais offrent également des opportunités d'investissement mutuellement bénéfiques, favorisant ainsi la croissance économique et le développement durable », note t-il ajoutant que Umar-Sadiq insiste également sur la nécessité pour les économies africaines de trouver des moyens innovants de résoudre les problèmes de restructuration de la dette et de défaut de paiement. Il préconise notamment l'optimisation des recettes fiscales, la mobilisation de capitaux à long terme en monnaie locale pour financer les projets d'infrastructure et l'investissement dans la transformation des matières premières sur le continent. De plus, il suggère d'explorer la possibilité d'un échange de dette pour le climat, afin de afin de tirer parti des faibles émissions de carbone en échange d'une réduction ou d'un allégement de la dette.