Bonne nouvelle pour les auto-entrepreneurs. Le gouvernement a approuvé l'amendement présenté par les groupes de la majorité, qui prévoit de relever le chiffre d'affaires annuel au titre des prestations de service réalisées par l'auto-entrepreneur. Dans sa monture initiale, le PLF 2023 a prévu d'exclure de ce régime le surplus du chiffre d'affaires annuel dépassant 50.000 dirhams, réalisé pour des prestations de service avec le même client. Ce surplus devait être soumis à la retenue à la source, à un taux libératoire de 30%. Aujourd'hui, la donne a changé en augmentant le chiffre d'affaires à 80.000 DH. La ministre de l'économie et des finances Nadia Fettah Alaoui, a expliqué que la mesure proposée vise plutôt à préserver ce statut et lutter contre la fraude. La mesure avait suscité de la polémique. Et le président de l'union des auto-entrepreneurs, Bidaya, Zakaria Fahim reste convaincu qu'il ne faut pas pénaliser tout un régime à cause de l'existence de quelques fraudeurs dont le nombre ne dépasse pas 10% du total de la population. Aujourd'hui, on compte près de 375.000 auto-entrepreneurs au Maroc. Et l'ambition est d'atteindre 4 millions de professionnels via le passage de l'informel au formel. « L'objectif est de permettre à ceux qui veulent créer des entreprises, de le faire, dans un cadre qui leur confère un minimum de risques et un maximum de souplesse. « Le système n'est devenu réellement attractif que depuis 6 mois », relève Fahim citant les trois avantages mis en place récemment notamment l'accès au marché, le financement alternatif et l'accompagnement à travers la mise en place de la couverture sociale. Malgré ces changements introduits, Fahim estime que c'est le principe en soi qui pose problème. «Pour un modèle qui a enfin été mis sur les rails 2022, c'est un coup dur et une véritable régression. Et cela est inacceptable », conclut l'expert.