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Nadine Labaki : « Au cinéma, je suis plus sensible à l'aventure humaine »
Publié dans L'observateur du Maroc le 21 - 11 - 2022

La réalisatrice de « Caramel » revient également sur son rôle dans le film controversé « On se connait... ou pas » sorti en janvier dernier sur Netflix, tout en évoquant sa rencontre avec l'actrice française Fany Ardant dans le film suisso-égyptien « Retour à Alexandrie » signé Tamer Ruggli.
En tant que membre du jury, quels sont les films auxquels vous êtes le plus sensible ?
Je suis généralement quelqu'un qui se laisse aller à ses émotions, à ce qu'il ressent, à comment son corps réagit... C'est cela ma référence.
A chaque fois que je regarde un film, j'ai envie d'en ressortir changée, réveillée, émue, remuée. Que ce soit par le sujet, le jeu, les dialogues ou la mise en scène. J'aime toujours ressortir avec un certain enrichissement, avec l'impression d'avoir appris quelque chose.
En tant qu'actrice, comment choisissez-vous vos rôles ?
C'est généralement l'aventure humaine qui m'intéresse, beaucoup plus que le rôle ou le scénario. L'important pour moi est de voir si cette expérience ou aventure va m'enrichir humainement ? ce qu'elle va m'apprendre, ce que ce rôle va m'apporter en tant qu'expérience, avec qui je vais travailler ? où je vais tourner ? qu'est ce que je vais apprendre ? ... Vous savez, en tant qu'acteurs, on a la chance de vivre différentes vies et d'expérimenter plusieurs choses et je pense que c'est pour cela aussi que j'accepte de jouer dans des films.
« L'Art crée de l'empathie et humanise certains sujets que les gens pourraient ignorer ».
Vous avez joué dans le film de Wissam Smayra « As'hab... wa'la a'az » (On se connait ... ou pas), le remarke du film italien « Perfect Strangers » qui a été diffusé sur Netflix en janvier dernier. Pourquoi avoir choisi ce rôle ?
On était à l'époque en plein covid, c'était l'opportunité pour moi de travailler sur un tournage, de revivre une vie normale en communauté, avec d'autres acteurs, avec une équipe de films, et se retrouver tous ensemble dans un hôtel pendant le tournage... c'était presque un retour à « la vie normale », sans oublier bien sûr que le sujet du film était pour moi très intéressant.
Le film a créé une polémique en Egypte et dans le monde arabe par rapport aux tabous qu'il aborde (homosexualité, relation sexuelle avant mariage, infidélité dans le couple, ...). Est-ce que vous vous attendiez à une telle réaction ?
Le sujet du film est important parce qu'on cache tant de choses dans nos téléphones. Le concept de ce qu'on laisse apparaitre et de ce qui est réellement vrai dans la vie est intéressant en lui-même. Le fait de devoir se cacher pour vivre, ce décalage entre ce qu'on est et ce qu'on a envie d'être, ... m'a beaucoup intéressé.
Par rapport à la polémique que le film a créé, je pense que c'est un peu hypocrite de dire : « ce qu'on voit dans le film ne me ressemble pas », ou encore « on n'accepte pas ce genre de société ». Je pense qu'il faut s'affranchir de tout cela, on ne peut plus réagir de la sorte de nos jours et se cacher derrière notre petit doigt en prétendant que tout est parfait, alors que tout ce dont parle le film existe dans nos sociétés arabes ! La polémique m'a un peu surprise, je n'y ai pas accordé beaucoup d'attention, parce qu'il faut arrêter de se voiler la face et d'être hypocrite.
« A chaque fois que je regarde un film, j'ai envie d'en ressortir changée, réveillée, émue, remuée ».
C'est important pour un cinéaste de s'engager et de prendre parti lorsqu'il s'agit de sujets ou de conflits politiques d'actualité ?
Je crois en la mission de l'art en général car pour moi, il crée de l'empathie et humanise certains sujets que les gens pourraient ignorer ou auxquels ils ne sentent pas généralement liés. En tant que cinéastes, nous levons le voile sur la lutte des autres êtres humains, et nous avons donc un énorme rôle à jouer dans les conflits ou sujets politiques ou sociaux actuels.
Qu'il s'agisse d'un conflit ou de tout autre problème social, c'est important de s'engager en tant qu'artiste mais c'est très difficile à une époque en proie au « politiquement correct ».
Parlez-nous un peu de votre rôle dans le film du réalisateur suisse d'origine égyptienne Tamer Ruggli : « Back to Alexandria » (Retour à Alexandrie) ?
C'est un film dont l'histoire se déroule entre la Suisse et l'Egypte. J'interprète le rôle d'une femme égyptienne qui a quitté l'Egypte il y a très longtemps et qui vit en Suisse. Lorsqu'elle apprend la maladie de sa mère qui vit en Egypte, elle décide de retourner dans son pays natal, dans la ville d'Alexandrie. C'est une espèce de road movie avec la comédienne française Fany Ardant qui interprète ma mère dans le film. J'ai adoré cette sublime aventure, ce face-à-face, cette rencontre tant attendue qui déchaîne des souvenirs, des moments intimes, des conflits, des contraintes... et ce message d'amour maternel... c'était juste magique.
« Je garde un très beau souvenir de mon tournage en Egypte avec Fany Ardant ».
Quel souvenir avez-vous gardé du film ?
C'était une expérience magnifique, j'ai adoré jouer avec Fany Ardant mais aussi le fait de tourner en Egypte, un pays que je chéris et que j'aime tant. Il y avait une dynamique très intéressante entre nous deux, j'aime beaucoup cette actrice, surtout humainement parlant.


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