Yousra est membre du jury de la 10ème édition du Festival International du Film de Marrakech. Cette actrice égyptienne de grande renommée née en 1955 en Egypte a une très grande renommée dans le monde du cinéma arabe. Yousra s'est faite connaître dans les années 1980 et a joué dans plus de 30 films. Aujourd'hui, elle détient de nombreuses récompenses acquises lors de festivals. Née en 1955 en Egypte, Yousra entre dans le cinéma égyptien à vingt ans, en 1975, sans avoir suivi un seul cours d'art dramatique, avec un premier rôle dans Un château en Espagne, première réalisation du grand chef opérateur égyptien Abdel Halim Nasr. Youssef Chahine la consacre dans « La Mémoire » en 1982 et lui réserve à nouveau une place de choix dans « Alexandrie, encore et toujours» en 1990 et dans « L'Emigré » en 1994. Vite élue par les réalisateurs de la nouvelle vague égyptienne des années 1980, elle tourne notamment pour Raafat el-Mihi en 1981 dans «L'Avocat», pour Daoud Abdel Sayed en 1985 dans «Les Voyous», et pour Khaïri Béchara en 1994 dans « La Guerre des fraises ». Yousra, qui a aujourd'hui interprété plus d'une trentaine de rôles dans le cinéma égyptien, a également joué dans Mercédès de Yousri Nasrallah en 1994, dans Dantiella, «Les Paroles de la nuit» et «La Rose rouge» de Inas El-Deghidi, Hassan et Aziza : une affaire d'Etat de Karim Gamal Eddine et enfin, « Aventure » de Ali Badrakhan. Pour elle, L'Immeuble Yacoubian (Omaret yakobean) (2006) traitait de sujets importants que n'abordait pas le cinéma égyptien contemporain. Ce tournage lui permettait aussi de retrouver Adel Imam, son partenaire dans 12 films dont « A Message to the Wally » en 1998. Dans « L'Immeuble Yacoubian (Omaret yakobean) » (2006) , elle incarne Christine, une française qui tient un bar dans le quartier. Elle est restée proche de Zaki El Dessouki, qu'elle a jadis aimé. «J'avais lu le livre bien avant qu'il ne devienne un projet pour le cinéma. Ce magnifique roman ne pouvait attirer qu'un grand scénariste comme Waheed Hamed. S'il avait eu le moindre doute sur la qualité du texte, il n'aurait jamais accepté de le transposer à l'écran.» Elle ajoute : «J'ai le trac, car c'est un rôle difficile et j'ai conscience des enjeux et des attentes. Mais ce film a d'énormes atouts : de grands acteurs, un immense scénariste et le talent incontestable de Marwan Hamed qui n'a rien d'un débutant, il suffit de voir Lily ! Sans oublier la force du roman et l'implication des producteurs, Good News Group. Comment refuser le pari d'une telle aventure artistique, si rare de nos jours ?» Pour le réalisateur Chérif Arafa est « Une artiste avec laquelle vous pouvez laisser aller votre imagination. Vous pouvez faire tout, n'importe quoi. Elle est courageuse, elle est expressive, elle peut jouer un tas de rôles différents. Son visage est si expressif au point de vous surprendre lorsqu'elle réalise des choses que vous n'attendez pas d'elle. Moi, comme cinéaste, j'ai été heureux et fier d'avoir travaillé avec une artiste comme Yousra. » L e cinéaste Salah Abou Seif considère que Yousra est l'une des plus proches du public. J'aime les mots. J'aime les savourer. J'aime les prononcer en les laissant vagabonder dans mon esprit nuit et jour, et chaque fois que je pense à un mot, c'est le mot Yousra qui me vient à l'esprit et me remplit de joie. Yousra est une des actrices égyptiennes la plus proche du public et une des plus sincères, que ce soit dans son travail, par son exactitude et son respect des horaires, ou dans son comportement. C'est pourquoi, bien qu'étant un des fans de Yousra, je me sens dans l'obligation de mentionner l'un de ses plus grands défauts : celui d'augmenter la durée du tournage du film et de la journée de travail de l'équipe car tous ceux qui travaillent avec elle sur un film souhaitent de tout leur cœur que le tournage ne finisse pas, pour rester le plus longtemps possible avec elle » Youssef Chahine salue de son côté le talent certain de l'actrice. « Grâce au soutien de mes amis français, je me trouve dans la situation très enviée de faire mon “casting” en ne tenant compte que du rôle et de l'habileté du comédien à faire vivre le personnage, en s'y investissant pleinement. Désormais, nulle vedette ne m'est plus imposée. Quand je choisis un comédien, c'est pour son talent, sa discipline. Quel bonheur alors de retrouver Yousra, toujours prête à participer à l'aventure périlleuse qu'est la création d'un film» . Filmographie 1975 - “Ocheq Tahta Elichrine” (Des amants au dessous de la vingtaine) de Henri Barakat “Kasron Fi Alhawa” (Chateau dans l'air) de Abdel Hahmi Nasr “A Aquïa Laquinahome Aghbïa” (Des gens souriants mais toujours stupides) de Mohamed Abdel Azil 1980 - “Laïlat Chitai Dafiaà” (Douce nuit d'hiver) de Ahmed Fouad “Arzak Ya Dounia” (La vie est dure) de Nader Galal 1981 “Al Insan Yaïch Marratane Wahida” (On ne vit qu'une fois) de Simon Saleh 1982 - “Hadduta Misriya” (La mémoire) de Youssef Chahine 1984 - “El Molid” (La fête du mouloud) de Samir Seif “Karakon Fi Zohak” (Piste de police dans la nuit) de Ahmed Yiaha 1986 - “El Bedaya” (L'empire de Satan) de Salah Abou Seif 1989 - “Emraa Waheda La Takri” (Une seule femme ne suffit pas) de Inas El Deghidi 1990 - “Eskanderya Kamen Wa Kamen” (Alexandrie, encore et toujours) de Youssef Chahine 1991 - “Al Rai Wal Nessaa” (Le berger et les femmes) de Ali Badrakhane 1992 - “Emraa Ayla Lel Sekout” (La chute d'une femme) de Medhat El Sebai 1993 - “Al Erhab Wal Kebab” (Le terrorisme et le Kebab) de Chérif Arafa “Marcides” (Mercédès) de Yousry Nasrallah 1994 - “El Mansi” (L'oublié) de Chérif Arafa “Al Mohager” (L'émigré) de Youssef Chahine “Dahikon, Laibon, Jidon, we Hobon” (Rire, jeu, travail et amour) de Tarif Talimsani 1995 - “Teyour Al Zalam” (Les oiseaux des ténèbres) de Chérif Arafa