Regroupant notamment des journalistes, des correspondants internationaux ainsi que des diplomates accrédités auprès de l'UE et des think-tanks, le «Brussels Press Club» a diffusé hi Le «Brussels Press Club» a diffusé sur chaine YouTube, jeudi 13 octobre, cette vidéo reprenant sa conférence organisé sur le thème du «viol comme instrument politique». «La situation confuse sur le volet juridique, social et humanitaire qui prévaut dans les camps de Tindouf offre une couverture pour les violations, par les dirigeants du Polisario, des droits des femmes qui sont souvent séquestrées, violées et maltraitées, a affirmé l'avocate belge Sophie Michez au début de cette conférence. «En 2019, j'ai eu l'occasion de fustiger, devant les Nations unies, le détournement des aides financières au sein de ces camps», a rappelé la juriste internationale, en affirmant que les dirigeants de ces camps se déploient, inlassablement, à tordre la volonté des habitants pour servir leurs objectifs politiques et personnels. «Nous sommes confrontés à une impasse à double titre, d'abord parce que ces camps ne sont régis par aucun cadre légal et sont véritablement des zones de non-droit, vu que le pays hôte a délégué sa responsabilité juridique a une entité fictive, mais aussi du fait que le quotidien de ces femmes séquestrées et violentées qui vivent dans des conditions inhumaines, reste hors de la surveillance internationale des droits humains, en raison de l'interdiction par l'Algérie d'autoriser l'accès aux défenseurs des droits de l'homme dans ces camps», regrette-t-elle. En prenant la parole, Khadijatou Mahmoud a révélé qu'il y a une prison pour femmes qui regorge de victimes de viols. «Les femmes qui osent dénoncer les viols dont elles ont fait l'objet de la part des responsables du Polisario sont automatiquement envoyées en prison», a-t-elle ajouté. Cette victime du chef des miliciens, Brahim Ghali a assuré qu'une de ses cousines est décédée dans cette prison. «Mais avant de mourir, elle a laissé une vidéo documentant tout ce qu'elle avait enduré dans ce bagne», a-t-elle souligné avec des trémolos dans la voix. Khadijatou Mahmoud a également révélé que les enfants qui naissent dans ce lieu secret de détention, souvent à la suite de viols, disparaissent sans laisser de trace. Concernant son propre cas, l'intervenante a affirmé que son histoire est bien connue, mais regrette que son violeur continue de jouir impunément de sa liberté. «Les plaintes déposées, en Espagne en 2013, contre mon violeur Brahim Ghali sont toujours en suspens», précise-t-elle. Cette victime affirme avoir brisé la loi du silence, sans craindre les dénigrements, parce que, explique-t-elle, de nombreuses autres femmes dans les camps de Tindouf sont encore réduites à l'esclavage sexuel par les dirigeants en place. «Le Polisario a tenté de me soudoyer puis de m'intimider pour que j'abandonne les poursuites, mais j'ai refusé de céder», a-t-elle déclaré. De son côté, Toufa Jallow qui accuse l'ex président gambien Yahya Jammeh de l'avoir violée en juin 2015, alors qu'il était encore en exercice, regrette à son tour que son violeur présumé n'a jamais été inculpé. «Il a essayé de me liquider», a-t-elle assuré.