A cette occasion, les démocrates iraniens ont organisé une conférence intitulée « Ramadan, unis contre l'intégrisme et la belligérance ; pour la paix et la fraternité », avec la participation de personnalités religieuses et politiques de divers pays du monde arabo-musulman. Maryam Radjavi, qui dirige le combat de l'opposition contre la dictature religieuse en Iran, a pris la parole pour évoquer la situation dramatique de son peuple et l'échec des extrémistes au pouvoir. « En ce début du mois sacré de Ramadan, je prie pour la libération de mes compatriotes des griffes de la tyrannie religieuse, a-t-elle déclaré. Œuvrons pour que nos frères et sœurs de la région soient libérés de l'intégrisme, du terrorisme et de la belligérance maléfiques du régime des mollahs. Prions pour que les peuples du monde, en particulier les Ukrainiens qui résistent, parviennent à la paix et à la tranquillité. » Radjavi s'est indignée contre le fait que le peuple iranien soit aujourd'hui aux prises avec la pauvreté et la faim, alors qu'il dispose de richesses et de ressources abondantes. « Parce qu'un régime complètement illégitime et hautement détesté, paie le prix de son maintien au pouvoir avec la vie et le sang de la population. » Une pauvreté écrasante touche aujourd'hui au moins 70 à 80 % de la population du pays, sans précédent au cours des 100 dernières années. « Un million deux cent mille personnes tentent de se suicider chaque année, ce qui entraîne la mort de 40.000 d'entre elles », a rapporté récemment le sous-directeur des affaires sociales de l'Assistance sociale. Certaines personnes sont contraintes de vendre leurs organes, des femmes totalement démunies vendent parfois leurs bébés pour 800.000 tomans, soit 32 dollars. En Iran, la consommation par habitant de protéines et de produits laitiers est inférieure à la moitié de la norme mondiale. Après la viande, les produits laitiers et les œufs sont désormais absents de nombreuses tables. (Site économique Eqtessad, le 13 octobre 2021) Autre calamité sociale : cinq à huit millions d'enfants ont été livrés au marché cruel du travail, avec des salaires de misère, dans des environnements pollués, sans hygiène, sans la moindre assurance ni le moindre soutien. Au moins 5 000 d'entre eux passent entre 10 à 11 heures par jour dans la capitale à fouiller dans les ordures pour faire gagner aux commerçants affiliés à Khamenei des milliers de milliards de tomans chaque année grâce à ces collectes d'ordures. Dans une telle situation, par rapport à tous les pays du Moyen-Orient, l'Iran compte le plus grand nombre de milliardaires alimentés directement ou indirectement par le régime. « Khomeiny et ses partisans ont utilisé la tyrannie religieuse et le règne de la torture, du pillage, de la misogynie et du terrorisme sous couvert de l'islam et ont causé de graves dommages à tous les aspects politiques, intellectuels, culturels et sociaux de l'Iran et des pays de la région », a conclu Maryam Radjavi. Mais leur tromperie religieuse a échoué face à la persévérance des Iraniens qui aspirent à la liberté, l'égalité et la séparation de la religion et de l'Etat. » Elle a enfin appelé les pays Occidentaux à cesser leur politique de complaisance face aux mollahs et a relevé les avancées de l'alternative démocratique pour mobiliser les unités de résistance à l'intérieur du pays afin de réaliser le changement de régime. « Une nouvelle ère est en train d'émerger : une période de grands changements internationaux, une période où la dictature religieuse est entrée de manière irréversible dans un état de renversement, et une période de soulèvements inextinguibles du peuple iranien. »