Le gasoil a franchi aujourd'hui la barre des 13 Dhs le litre. L' essence lui, est vendu à plus de 14 Dhs. Cette situation n'inquiète pas seulement les consommateurs, mais aussi les propriétaires, commerçants et gérants de stations-service. Le Président de leur fédération rappelle que les professionnels n'ont aucun contrôle sur les fluctuations de prix. Jamal Zrikem, précise aussi que « les prix ne sont pas calculés au niveau des stations de service. Nous appliquons les prix fixés par les compagnies pétrolières, moyennant une marge fixe qui ne dépasse pas 0,40 cts » assure t-il. Pour la fédération, tout ceci est très alarmant. «Les hausses des prix successives ont provoqué une augmentation de la facture de plus d'un tiers. Et cela a contraint beaucoup de stations à s'endetter pour faire face à la hausse des coûts d'exploitation » indique t-elle, précisant que « le coût du matériel est devenu exorbitant, dépassant de loin la capacité financière du gérant de la station, d'autant plus que la marge bénéficiaire reste inchangée » ajoute la fédération. Pour J. Zrikem, les stations sont menacées de faillite et les propriétaires sont obligés de s'acquitter de la cotisation minimale à un moment où ils ne profitent ni de la hausse ni de la baisse des prix des carburants. Pour la fédération, l'arrêt temporaire du marché parallèle B2B est une initiative louable. «Nous avons milité depuis de longues années pour interdire ces pratiques. Il s'agit d'un marché qui fonctionne en dehors du réseau de distribution des stations. Il est basé sur la vente directe des produits pétroliers à des entreprises suivant des tarifs préférentiels généralement inférieurs au prix du marché. Les quantités achetées sont très importantes et les carburants sont distribués sur une longue période moyennant des délais de paiement périodiques » explique Zrikem qui exhorte les pouvoirs publics à continuer les efforts dans ce sens. Autres revendications phares de la Fédération : la poursuite des discussions déjà entamées afin d'aboutir à un accord, notamment sur le volet réglementaire et les autres dossiers en suspens comme celui du renouvelable qui menace l'avenir des stations de services.