L'agence algérienne de presse rassure les Algériens, comme elle le fait d'habitude. Elle a déjà attaqué la Banque mondiale suite au rapport très peu flatteur de celle-ci sur l'économie du pays, maintenant c'est le tour de l'Unicef. Rien d'extraordinaire, que de la routine. Qu'a dit la représentation de l'Unicef de si grave et offensant pour que l'agence de presse sorte les armes? "Rudement touchés par le chômage et la précarité, les jeunes algériens sont également confrontés à une faible scolarisation et une exclusion économique », peut-on lire dans la conclusion du rapport. Une machination, encore, des organisations internationales qui insistent pour « noircir l'image » de l'Algérie. Or quand le nom Algérie est prononcé, "tous les grands du monde se prosternent" comme disent les Algériens y compris leur président. Il est donc clair que « les rédacteurs ont visiblement fait preuve de cécité et failli à leur mission car, en matière de mensonges, ils ont fait beaucoup mieux que certaines officines », martèle l'agence de presse. Il fallait donc poursuivre les investigations pour comprendre les aboutissants et les tenants de cette sombre affaire de manipulation internationale. Des mensonges, alors que « tout est fait en Algérie pour l'épanouissement des enfants. Dans toutes les villes et villages d'Algérie, on trouve des aires de jeux qui visiblement ne sont pas dans le champ de vision de cette organisation ». On vous parlait de cécité, voilà. Pourquoi le rapport a-t-il occulté le fait que le pays est premier dans la sécurité alimentaire en Afrique? Même si on n'y trouve ni huile, ni lait ni pommes de terres, la sécurité alimentaire est assurée. On mangue quoi alors? On ne sait pas. L'agence qui n'a pas failli à sa mission, explique: « Cependant, ne soyons pas dupes, cet inadmissible rapport erroné a été commandé par des affabulateurs qui ont été derrière les rapports mensongers de la Banque mondiale et de ses relais ». Une petite recherche s'impose, l'agence n'a-t-elle pas l'habitude de nommer les responsables de ses malheurs? Mais oui, attendons un peu, on a un coupable: « Qui mieux qu'un pur produit du Makhzen pour accomplir cette sale besogne ». L'agence veut dire qu'en fait le représentant de l'Unicef à Alger a obtenu son diplôme de médecine au Maroc. Donc, vous voyez! En plus, on vous précise que ce représentant est payé par le Makhzen. Donc essayons de conclure, parce que des rapports internationaux il va y en avoir plusieurs. « Cette mystification, imaginée par ce serviteur du Makhzen, est déjà dans la poubelle de la compilation de tous les mensonges énoncés volontairement pour essayer de déstabiliser l'Algérie nouvelle ». Vous avez compris, l'Algérie « nouvelle » ne pliera pas devant cette « sale besogne ». La poubelle? Mais puisque vous parlez du rapport c'est qu'il n'y est pas encore jeté. A moins qu'on l'ait jeté à la poubelle et qu'on l'y ait suivi pour terminer la lecture. Il faut savoir ce qu'on veut. Dans ce pays où lors des « élections », chaque candidat essaie de montrer qu'il est plus anti-marocain que ses adversaires, il n'y a qu'un seul autre pays au monde, le Maroc. Une fixation qui permet d'expliquer trous les échecs.