L'Algérie, par la voix de l'APS, accuse une nouvelle organisation internationale d'être à la solde du Maroc. Cette fois, c'est au tour du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) de subir la foudre de l'agence officielle de presse au voisin de l'Est. La représentation en Algérie de l'UNICEF a, en effet, conclu dans un rapport, intitulé «La transition des 15-24 vers la vie adulte», que les jeunes algériens en plus d'être «rudement touchés par le chômage et la précarité, sont également confrontés à une faible scolarisation et une exclusion économique». Dans sa riposte, visiblement désordonnée, l'APS estime que le document «est une véritable compilation de tous les mensonges énoncés volontairement pour noircir l'image de l'Algérie». Dans sa fuite en avant, l'APS prétend que «le Makhzen» serait derrière «cette sale besogne». Et d'enchainer, dans un exercice de déjà vu, par décocher des flèches en direction du «premier responsable de cette organisation onusienne en Algérie» qui «s'est trouvé d'autres centres d'intérêt comme l'emploi, les maladies ou encore les accidents de la circulation». L'APS accuse le fonctionnaire onusien installé à Alger, mais sans apporter de preuves étayant ses dires, «d'émarger au Makhzen marocain, où il a obtenu son doctorat de médecine». Pointer du doigt la supposée «connivence» entre certains hauts responsables internationaux et le Maroc est érigé en dogme en Algérie. Pour rappel, la presse officielle algérienne s'en est violemment pris au tunisien Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale en charge de la région MENA, suite à la publique, fin décembre, par l'institution financière d'un rapport sur la pauvreté dans ce pays. L'APS l'avait même accusé de rouler pour le royaume.