Dans un communiqué rendu public mercredi, la Fédération nationale des associations de parents d'élèves au Maroc dénonce les grèves « répétitives et incompréhensibles » paralysant le secteur de l'éducation et privant les élèves de leur droit à l'enseignement. Les représentants des parents marocains s'insurgent contre un gaspillage persistant du temps suite aux grèves à répétition des enseignants contractuels. « Au total, les élèves ont été privés de 40 jours d'enseignement », fustigent les parents en colère. Une situation qui aggrave davantage « la crise d'un système éducatif national déjà très mal au point et présentant de nombreuses failles », estime la fédération. « Alors que la société marocaine s'attendait à une réforme et une mise à niveau du secteur, l'on est surpris par les calculs étroits de certains. Ceci en sacrifiant le temps scolaire aux dépends des élèves et de leur droit à l'enseignement », regrettent les représentants des parents. Rappelant l'impact néfaste de la pandémie sur l'éducation, ces derniers estiment qu'il est incompréhensible d'aggraver la situation par de mauvais calculs. « L'année scolaire 2021-2022 a démarré tardivement en octobre au lieu de septembre et de ce fait le nombre de semaines incluses dans le programme ministériel a été ostensiblement réduit. Les cours ne seront pas ainsi achevés. Un sacré coup porté au droit constitutionnel à l'éducation et à l'article n° 26 de la loi cadre 51-17 relative au système éducatif », insiste la fédération dans son communiqué. Tirant la sonnette d'alarme, la fédération s'adresse au ministère de l'Education en réclamant des actions dans l'immédiat. « Le ministère est certainement conscient de la gravité et la délicatesse de la situation. Nous réclamons des mesures urgentes avec une intervention immédiate pour y remédier et rattraper le temps perdu. Ceci tout en tentant de sauver ce qui reste de la saison scolaire en cours », ajoute la même source. Des doléances auprès de la tutelle qui auraient pour objectif de stopper l'hémorragie et renverser la tendance profondément baissière du niveau scolaire de nos élèves dans l'école publique. S'adressant aux enseignants, l'instance les appelle à « s'accrocher à l'esprit de responsabilité nationale et éducative en se tournant vers des méthodes de plaidoirie n'affectant guère le temps d'apprentissage ». Leur appel sera-t-il finalement entendu ? A suivre !