Moncef Marzouki avait déjà appelé les Tunisiens à la désobéissance civile contre le président en exercice, Kaïs Saïed, et à le renverser avant le 25 juillet 2021. Aujourd'hui, il veut que le 14 juillet soit « le début de la fin du coup d'Etat » par lequel Kaïs Saïed a pris le pouvoir. Pour Marzouki, condamné à quatre ans de prison, Kaïs Saïed serait un agent des services secrets égyptiens et qui a des relations avec le président Abdelfattah Sissi. « Kaïs Saïed est un remède encore pire que le mal qui rongeait la Tunisie, et au lieu d'apporter au pays les solutions dont il avait désespérément besoin, il n'a fait qu'exacerber ses problèmes à un niveau de gravité sans précédent », avait déclaré Moncef Marzouki. L'ex président explique que « la division du peuple, la crise économique, la menace qui plane sur la justice, la persistance des violations massives des droits de l'homme et la dégradation de l'image de la Tunisie dans le monde, ont marqué le pays depuis le 25 juillet dernier ». Et selon lui, la situation deviendra encore pire. « Celui qui croit qu'une telle situation ne va pas empirer, se trompe, eu égard à l'incapacité du putschiste à gérer les affaires de l'Etat », avait-il mis en garde.