Aïcha Ech-Chenna : « Je suis très heureuse parce que je défends une catégorie que j'appelle « les sans voix » et qui ont décidé d'écrire à haute voix. Ce livre est un cri d'alarme qui interpelle la société pas seulement marocaine, mais la société à travers le monde entier. Si ce livre est reconnu et qu'à travers moi, on reconnaissait ces femmes et ces enfants, ce serait un grand honneur pour moi. Le livre rassemble des récits de vie à valeur préventive car, nous voulons autant que possible éviter les catastrophes. Je voudrais que les marocaines prennent conscience que mettre un enfant dans un orphelinat pour le sauver, c'est bien, mais si on peut aussi permettre à cet enfant de rester avec sa maman pour retrouver un jour son papa et sa famille, ça sera encore mieux pour la société. C'est mon cri de coeur à l'occasion de ce 8 mars. Mon objectif, ce n'est pas briller pour briller mais plutôt briller pour aller vers la paix, l'amour et la justice ». Le conseiller du Roi Mohammed VI, André Azoulay n'a pas manqué de rappeler à l'occasion le courage et la générosité de Aïcha Ech-Chenna qui a toujours été « sa dame de coeur » car, nous-dit-il, « en donnant depuis longtemps un grand coup de pied à tous les tabous et en résistant à sa façon, elle continue de défendre des valeurs universelles et à s'imposer à tous par la capacité qu'elle a d'affronter le malheur, le drame et la peine chez les enfants et leur maman ». M. Azoulay a souligné également le talent, la lucidité, la modestie et la modernité de ces écrivaines qui expriment « le Maroc que nous aimons et ce Maroc qu'on ne rencontre pas, qu'on ne voit pas et qu'on n'entend pas assez », conclut-il . Lire aussi . . Naïma Lahbil Tagemouati et Bouthaina Azami remportent le Prix littéraire féminin Sofitel- 2e édition