La tournée africaine de SM le Roi et de la forte délégation qui l'accompagne a été triomphale, il n'y a pas d'autre adjectif valable pour qualifier la consécration d'une vision, d'une politique qui ne recueille ses fruits qu'après une décennie de labeur, dans la continuité, face à des préjugés, à une adversité peu commune. Le Maroc a opté pour une coopération Sud-Sud, parce qu'il a parié sur l'Afrique, sur son développement, sur l'aspiration démocratique de ses populations. Acteur important sur le plan sécuritaire, il a plaidé dès 2005, pour une réponse globale qui inclut le développement, le soutien aux aspirations démocratiques, le respect des différences culturelles. On revient de loin, parce qu'en quittant la défunte OUA suite à la forfaiture d'Eden Kodjo, qui a violé les statuts pour accepter la RASD, Le Maroc avait des relations limitées à quelques amis traditionnels en Afrique. Le terrain reconquis est extraordinaire. C'est le succès d'une vision qui dépasse le conjoncturel pour ne s'intéresser qu'au stratégique, au fondamental, avec la confiance dans l'homme africain comme toile de fond. Les accords signés et les annonces faites démontrent l'étendue du potentiel de coopération, de développement économique. Le 21e siècle sera celui de l'Afrique. Ce continent est prédisposé à devenir la locomotive de la croissance de l'économie mondiale. A condition que la stabilité, la paix, la bonne gouvernance y règnent. C'est ce à quoi le Maroc s'emploie, de manière constante. Parce que la France est une puissance qui a des responsabilités historiques dans le continent, les deux pays sont souvent en phase. De tous les pays magrébins, seul le Maroc est engagé en République centreafricaine. C'est la preuve que la diplomatie marocaine ne raisonne pas en termes de zones d'influence, qu'elle traite avec les Etats et non pas les hommes d'Etat et surtout que sa vocation africaine est affirmée. La France, de même que les USA, ont eu, par la voix de leurs Présidents, à reconnaitre ce leadership de la manière la plus officielle. C'est dans ce contexte qu'il faut inscrire la volonté du Maroc de devenir un hub pour l'investissement dans le continent noir. Ce n'est pas une ambition uniquement mercantile, de recherche de points de croissance. Il y a derrière, un vrai choix, une véritable espérance pour le continent, et pour ses populations. Cette vision est partagée par tous les Etats en transition de la région. Les responsables citent souvent le Maroc comme un exemple des réformes réussies, du changement lisse et de l'allié sûr et respectueux. La visite royale en Afrique a définitivement ancré cette image et a jeté les bases de l'accélération des réalisations. Rabat est incontournable désormais