Drôle d'histoire que celle de sprinteur britannique Dwain Chambers, suspendu deux années pour dopage en 2006 après avoir été testé positif au THG, stéroïde fabriqué par le laboratoire américain de Victor Conte. Dans son autobiographie «Race against me», Chambers nous apprend que durant l'année qu'il a passée aux Etats-Unis, il a pris plus de 300 drogues. «A peine quatre mois après avoir commencé mon programme pour devenir l'homme le plus rapide du monde, je prenais des drogues chaque jour. J'étais quasiment devenu un junkie. J'étais testé assez souvent, mais je n'étais jamais contrôlé positif. J'ai remporté le titre de champion d'Europe en 2002 (qu'il perdra suite à sa suspension) et mes temps progressaient (record d'Europe en 9"87 en septembre 2002, annulé après sa suspension). Je me rendais compte que je ne faisais pas attention à moi. Mon corps rejetait ce que je prenais, mais j'ai continué jusqu'à ce que je me fasse attraper. Quel fou j'étais ! En octobre, je me suis injecté des substances 21 fois. Pas seulement du THG, de l'EPO ou du HGH, mais aussi de la testostérone pour m'aider à dormir et réduire mon cholestérol, ou de l'insuline.» Des déclarations qui, il est vrai, font froid dans le dos et qui, on l'espère, inciteront les athlètes à ne compter que sur leurs «propres» performances malgré les pressions des sponsors.