Quelles sont innovations technologiques qui auront le plus d'impact d'ici 2025 ? Réponse avec le McKinsey Global Institute (MGI). Il a analysé une centaine d'innovations technologiques et retenu les 12 qui vont animer l'économie mondiale, grâce à leur impact sur l'emploi, la consommation et la croissance. L'étude d'impact de ces douze technologies met en lumière des enseignements communs à la plupart d'entre elles. Tout d'abord, les consommateurs pourraient en être les principaux bénéficiaires, surtout à long terme : ils pourraient capturer la majeure partie de la valeur créée sous forme de « surplus consommateur ». Les entreprises devront par conséquent innover non seulement sur le plan technologique, mais aussi dans leurs modèles économiques. Elles devront par exemple faire preuve d'ingéniosité pour monétiser les nouvelles applications de l'Internet mobile. D'autre part, il apparaît clairement que les avantages ne seront pas uniformément répartis géographiquement, et que les sources et le potentiel de valeur varient selon le degré de maturité des économies. Par exemple, dans les économies matures, le principal intérêt du stockage d'énergie pourrait résider dans sa capacité à rendre les véhicules électriques compétitifs. Dans les économies en développement, les nouvelles batteries permettraient surtout à des millions de personnes d'avoir enfin accès à l'électricité. Les gouvernements dynamiques ont désormais une plus grande visibilité qui leur permettra de mettre des stratégies adaptées. Ces douze technologies sont, par ordre décroissant de potentiel économique : - L'internet mobile : « smartphones », tablettes et autres appareils mobiles de formes diverses vont continuer à inspirer des applications personnelles et professionnelles qui facilitent la vie et accroissent la productivité des salariés. Ces applications devraient également inciter 3 milliards de personnes supplémentaires à rejoindre la sphère numérique dans la décennie à venir, en majorité dans les pays émergents. - L'automatisation des métiers du savoir : grâce à l'augmentation de la puissance de calcul, aux progrès des algorithmes d'apprentissage automatique, à l'exploitation des données informatiques (le « big data ») et à de nouvelles interfaces utilisateurs, il devient possible d'automatiser certaines tâches des « travailleurs du savoir » que l'on pensait jusqu'ici hors de portée des ordinateurs. La gestion, la médecine, l'éducation, la finance ou le droit, par exemple, vont être profondément transformés. - Le cloud computing : l'informatique « dans les nuages » ne se contente pas de modifier l'équation économique de l'informatique des entreprises, elle ouvre la voie à une large palette de services fournis via Internet et à de nouveaux modèles d'activité. - L'Internet des objets : la mise en réseau de capteurs implantés dans les objets du quotidien, les machines, les infrastructures et tout type d'actifs physiques offre un énorme gisement de valeur économique et sociétale. Un exemple : le suivi permanent de pathologies chroniques telles le diabète pourrait grandement améliorer la qualité de vie des malades. - La robotique de pointe : les robots deviennent suffisamment intelligents et polyvalents pour réaliser un éventail élargi de tâches de production et de service, mais aussi augmenter les capacités physiques. Grâce à la technologie robotique, il devient par exemple possible de fabriquer des prothèses et exosquelettes motorisés pour les personnes handicapées. - La génomique de nouvelle génération : la combinaison des technologies de séquençage du génome et de l'analyse des grands volumes de données pourrait déboucher sur de nouveaux traitements pharmaceutiques, des avancées dans l'agriculture et la création de biocarburants à partir de micro-organismes. - Les véhicules autonomes ou semi-autonomes : ils augurent d'une révolution pour les transports au sol. A l'avenir, des colonnes denses de voitures et camions sans conducteur pourraient défiler sur l'autoroute à grande vitesse et en toute sécurité, avec à la clé, gains de temps et vies épargnées. - Le stockage d'énergie : grâce aux progrès des batteries, les véhicules hybrides pourraient rivaliser avec les véhicules traditionnels en termes de coûts. Le stockage devrait également contribuer à satisfaire la demande en électricité dans les périodes de pointe, à faciliter le développement des énergies renouvelables, et à amener le courant dans des zones actuellement non desservies. - L'impression en 3D : le champ d'application de « l'impression » d'objets ne se limite plus à un usage ludique et à la réalisation de prototypes, et son élargissement risque de modifier en profondeur le paysage de la production manufacturière. - Les matériaux de pointe : les efforts menés de longue date pour développer les nanomatériaux pourraient enfin porter leurs fruits, avec la mise sur le marché de médicaments à base de nanoparticules, de super-condensateurs pour batteries, de revêtements parfaitement antiadhésifs et d'écrans d'affichage ultra-minces. - Les techniques sophistiquées d'exploration et de récupération des hydrocarbures non conventionnels : le forage horizontal et la fracturation hydraulique permettent d'extraire du pétrole et du gaz de gisements non conventionnels, avec des implications importantes en termes de réserves d'énergie, en particulier en Amérique du Nord. - Energies renouvelables : parmi les énergies renouvelables, l'éolien et le solaire affichent le plus gros potentiel d'ici 2025. A cet horizon, ces deux sources pourraient représenter 16 % de l'approvisionnement global en énergie.