Le groupe BMCE Bank présente ses résultats financiers. Les détails sur une bonne santé. On me qualifie souvent d'Optimiste. Je dirai oui, je suis un ‘‘Optimiste Economique'' ». Cette phrase, tirée du discours prononcé par Othman Benjelloun lors de la présentation du résultat du groupe BMCE Bank, restera dans les annales. Elle traduit l'esprit qui inspire un mode de management à succès. C'est d'ailleurs un antidote efficace contre la crise. Sinon, comment expliquer que c'est à l'heure où l'Europe est au plus mal que la filiale du groupe BMCE Bank dans le vieux continent retrouve sa bonne santé ? De même, même si l'économie nationale a été fortement malmenée en 2012, BMCE Bank s'en sort avec des performances « encore plus exceptionnels », pour reprendre les termes de Brahim Benjelloun Touimi, administrateur directeur général délégué auprès de la présidence du groupe. Les chiffres avancés feraient rougir les plus chevronnés des banquiers européens et américains. Que l'on en juge ! Même s'il a dû s'acquitter d'un montant global de 400 millions de DH au titre de charges fiscales exceptionnelles au cours de l'année dernière, tous les indicateurs du groupe BMCE Bank sont au vert. Son total bilan a progressé, en agrégé (activité de BMCE Bank SA essentiellement), de 13% et en consolidé de 11%. Le Produit net bancaire agrégé a également bondi de 13% à 4,6 milliards de DH et de 11% en consolidé. C'est d'ailleurs la première fois que la barre des 9 milliards de DH est dépassée. Ce n'est pas tout, le résultat brut d'exploitation agrégé a augmenté de 41% à 1,8 milliard et de 19% en consolidé. Le groupe a terminé 2012 avec un résultat net agrégé qui a progressé de 31% à 731 millions de DH et un RNPG qui a augmenté de 9% à 923 millions de DH. « N'était-ce cette charge fiscale exceptionnelle, la hausse aurait été de 90% à 1 milliard et le RNPG aurait atteint 1,2 milliard en consolidé avec un taux de progression de 47% », souligne Brahim Benjelloun Touimi. Avec tout cela, le groupe a amélioré son coefficient d'exploitation qui ressort à un niveau proche des 60% en 2012. Ce résultat est le fruit de la solidité financière des différentes branches du groupe qui a enregistré notamment une augmentation de 29% du chiffre d'affaires global de la Bancassurance à près de DH 1,7 milliard. Les dépôts de la Banque de l'entreprise ont aussi progressé de 11,2% à 25 milliards de DH, et les crédits de 4,3% à 61,3 milliards de DH. De son côté, BMCE Capital Markets a renforcé sa part de marché sur la dette privée à 53,2%… C'est donc sous le signe de l'optimisme que le groupe continuera sur sa lancée. Au niveau national, l'ère de la banque intelligente a déjà commencé et façonnera les nouvelles agences de BMCE Bank qui seront ouvertes à travers le pays. Le choix gagnant de l'Afrique comme terre d'expansion des activités du groupe a été réaffirmé. Aux dernières nouvelles, Brahim Benjelloun Touimi a confirmé que Bank Of Africa (BOA) a obtenu un agrément au Togo où le groupe compte s'implanter en greenfield. « Nous avons d'autres opérations dans le pipe », a-t-il confié, sans donner de détails en attendant la tenue du conseil d'administration de BOA le 25 avril. « A ce jour, notre Groupe est présent dans 21 pays Africains représentant plus de 35% de la population du Continent, qui s'établit aujourd'hui à un peu plus de 1 milliard d'habitants. D'ici 2025, notre présence devra s'être élargie aux 54 nations du continent africain qui devrait alors compter, en 2050, deux milliards d'habitants : deux milliards de consommateurs potentiels », lance Othman Benjelloun. La voie est toute tracée. Paru dans L'Observateur du Maroc n°213