« Le groupe BMCE Bank a réalisé, au terme de l'exercice 2012, des performances remarquables et tout à fait en ligne avec ce qu'il a promis de réaliser, en dépit de l'acquittement d'un montant global de 400 MDH au titre des charges fiscales exceptionnelles », fait remarquer Brahim Benjellou-Touimi, administrateur directeur général délégué auprès de la présidence du groupe BMCE Bank, lors de la présentation des résultats du groupe vendredi dernier à Casablanca. Il a ajouté que si « les filiales à l'étranger ont contribué significativement à ces résultats, les résultats de l'activité au Maroc ont été encore plus exceptionnels ». Le total bilan a progressé, en agrégé, de 13%, pour une progression en consolidé de 11%. Le produit net bancaire agrégé a également cru de 13% à 4,6 MMDH et de 11% en consolidé dépassant pour la première fois la barre des 9 MMDH. Le résultat brut d'exploitation agrégé a augmenté de 41% à 1,8 MMDH et de 19% en consolidé. La hausse du résultat net agrégé s'est chiffrée à 31% pour atteindre 731 MDH. Pour le résultat net part du groupe, elle est de 9% à 923 MDH. Ces chiffres corrigés de la charge fiscale, la hausse du résultat net aurait été de 90% à 1 MMDH et le RNPG aurait atteint 1,2 MMDH avec un taux de progression de 47%. Les filiales européennes représentent 4% dans le RNPG Ces performances tirent aussi profit des activités à l'international. Les résultats du groupe au titre de 2012 font état d'un bilan appréciable des activités à l'international, avec une contribution positive des filiales européennes, représentant une part de 4% dans le RNPG hors exceptionnel, contre une contribution négative une année auparavant et la hausse de 30% de la contribution des activités de l'Afrique subsaharienne. Cette amélioration est l'apanage du programme de transformation 2011-2015, qui a permis également l'amélioration des parts de marché tant au niveau du dépôt que des crédits, grâce notamment à la régionalisation du réseau de distribution de la banque avec les 8 directions régionales créées, les réels pouvoirs de délégations conférés, la dynamique renouvelée des synergies entre la clientèle entreprises, les particuliers et les professionnels et enfin les nouveaux outils informatiques déployés. Une présence dans 21 pays africains De même, souligne Benjelloun-Touimi, « les gains en efficacité opérationnelle ont été, dans ce même contexte, obtenus par la mise en œuvre du programme d'industrialisation des back offices avec le déploiement de trois centres de services métiers liés aux activités de traitement des valeurs, de gestion des fonds et des comptes, de l'épargne et de la bancassurance, permettant de libérer du temps commercial en agence ». Dans ce même contexte, de projets structurants, « BMCE Bank, au Maroc, fonctionne depuis deux années, à Iso effectif. En fait, l'effectif s'est même replié en 2012 de 47 personnes et de 133 en 2 ans. Nous avons privilégié une forte mobilité des ressources et leur redéploiement des activités fonctionnelles vers le commercial », fait savoir Benjelloun-Touimi. La mise en œuvre des différentes actions de transformation s'est également, reflétée dans l'amélioration du coefficient d'exploitation qui continue de perdre du poids ressortant à un niveau avoisinant les 60% en 2012. Le programme de transformation s'est également accompagné d'une maîtrise des risques, un travail approfondi d'assainissement du portefeuille-crédit étant à l'oeuvre au Maroc. Le taux de sinistralité est inférieur à la moyenne du secteur et en recul par rapport à l'année précédente se chiffre à 4,53%. Sur le plan des perspectives, Othman Benjelloun, pdg de la BMCE Bank, a précisé qu' « à ce jour, le groupe est présent dans 21 pays africains représentant plus de 35% de la population du continent, qui s'établit aujourd'hui à un peu plus de 1 milliard d'habitants. D'ici 2025, notre présence devra s'être élargie aux 54 nations du continent Africain qui devrait alors compter, en 2050, deux milliards d'habitants ce qui représente deux milliards de consommateurs potentiels ».