C'est certainement la soirée la plus hype de la rentrée casablancaise. Ni défilé, ni exposition. L'évènement «Contemporary moroccan roots» est plutôt un happening artistique dans lequel l'enfant terrible de la mode marocaine, Amine Bendriouech, a réuni une pléiade de talents : plasticiens, musiciens, chanteurs, photographes Une soirée unique à laquelle étaient conviés quelque 300 happy few. Pas étonnant donc de trouver une installation de Mohamed El Baz, des photos de Lamia Naji ou Deborah Benzaquen, d'écouter les mélodies de Oum entrecoupées du flot saccadé de Flowman ou de l'électro choc de Mood. Une foule bigarrée Un condensé du Maroc urbain, un brin déjanté, créatif et surtout en phase avec son temps. L'expression même de la Naydattitude. «Ce n'est pas parce qu'on est Marocain qu'on est obligé de faire dans l'exotisme, ce n'est pas parce que c'est différent que ce n'est pas marocain», précise Bendriouech à chaque fois qu'il en a l'occasion. Tout comme, d'ailleurs, bon nombre d'artistes de ce qu'il est d'usage d'appeler "la nouvelle scène marocaine". Le tout mis dans une ambiance de bunker dans le local que L'Boulevard (l'association organisatrice du festival du même nom) vient d'acquérir au sous-sol du TechnoPark à Casablanca. Des lieux de rêve pour Bendriouech. De longs corridors aux carreaux de faïence blancs. Des pièces sombres parsemées au hasard, dans lesquelles les artistes s'exprimaient : le futur studio d'enregistrement de L'Boulevard improvisé en salle de concert. Une foule bigarrée constituée de jeunes super lookés, de quelques hommes d'affaires en costume-cravate, des principaux faiseurs d'évènements culturels, de journalistes un peu branchouilles Et le maire de la ville, Mohamed Sajid! On a croisé aussi Karim Tazi, patron de Marwa et producteur de la collection de Bendriouech, Hassan Sefrioui, propriétaire de la très select galerie Shart, la styliste Fadila El Gadi, la designer Khadija Kabbaj, le cinéaste Noureddine Lakhmari Bendriouech ne pouvait espérer meilleur mix d'invités, meilleurs décors.