Des experts et des professionnels nationaux et internationaux prennent la parole du 30 mars au 1er avril pour mettre en lumière l'évolution de l'e-commerce aux niveaux national et continental. Ce sera à l'occasion de la 5e édition du Digital Brunch. La crise sanitaire a freiné l'élan pris par les initiateurs de Digital Brunch, mais il est loin de les décourager. Malgré le contexte difficile, cet évènement qui était organisé chaque trimestre depuis son lancement le 21 mars 2019 jusqu'au déclenchement de la Covid-19, revient pour une 5e édition dont le menu s'annonce copieux. Comme le Digital Brunch 2020, celui prévu du 30 mars au 1er avril sera tenu en format virtuel. Les échanges seront axés sur le « e-commerce au Maroc et en Afrique ». « Notre ambition, pour cette édition, est de partager avec les annonceurs au Maroc notre vision de ce que nous jugeons être prioritaire pour l'année 2021, de confronter cela avec les avis des invités et partenaires de cette édition », expliquent les initiateurs de Digital Brunch. Parmi les professionnels annoncés des représentants de Jumia, Glovo, Vue Storefront, E-commerce Society, CMI... Programme
* Mardi 30 mars, la conférence d'ouverture sera consacré aux perspectives de l'e-commerce au Maroc et en Afrique, en présence de Larbi Alaoui Belrhiti (Jumia), Majdouline El Idrissi (Glovo), et Mikael Naciri (CMI). Suivront 4 conférences en ligne autour de 4 sujets phares en 2021 : * 31/03 - 10h30 Patrick Friday - Vue Storefront - Why Ecommerce companies implement PWA's and headless frontend * 31/03 – 14h30 Toni Pérez - Glovo - Ecommerce in Africa * 01/04 – 10h30 Michel Juvillier - The Ecommerce Society - Approche Marketing pour le E-commerce en Afrique * 01/04 – 14h30 Jumia - Marketing, Publicité et Logistique dans le Ecommerce
e-Commerce : indicateurs clés Selon le dernier rapport du Centre Monétique Interbancaire CMI, le nombre d'opérations de paiement en ligne effectuées par cartes bancaires, durant le 1er semestre 2020 s'élève à 6 millions sur les sites marchands affiliés au CMI (Le montant global s'élève à 2,9 milliard de DH durant le 1er semestre 2020), dont 260 000 transactions qui ont été opérées par des cartes étrangères, soit 180 millions de DH sur la même période. « La croissance des paiements par carte bancaire est de l'ordre de 21 % d'une année à l'autre. Cette tendance se poursuivra encore pour plusieurs années, le potentiel de cartes inactives en paiement étant encore très important [NDLR Cartes utilisées uniquement pour le retrait en guichet automatique bancaire]. Pour ce qui concerne les paiements digitaux réalisés à travers les dispositifs des banques (application sms banking, site internet de la banque, agences bancaires), concentrés sur le règlement de factures, taxes et impôts divers, frais portuaires pour les importateurs exportateurs... la croissance est de 90 % par an », explique Mikael Naciri, Directeur général du Centre Monétaire Interbancaire (CMI). Toujours d'après le CMI, globalement, 67 % des e-consommateurs payent leurs factures en ligne. 37% d'entre eux se procurent des articles liés à la mode et au prêt-à-porter, 27% des cyberconsommateurs réalisent des opérations de paiement de factures en faveur des régies de distribution d'eau et d'électricité, des compagnies aériennes, des télécoms et de l'hôtellerie. Ensuite vient la catégorie de commandes des repas en livraison (Glovo, Jumia...) avec 24% d'e-consommateurs impliqués. Et finalement, ils sont 23 % à s'abonner aux services de streaming (Netflix, Spotify, Youtube...).
« Tous les indicateurs (internet, mobile, ventes en ligne, etc.) confirment le développement accéléré de l'e-commerce au Maroc avec des plates-formes majeures et un line-up de produits et de services de plus en plus large. », constate Karim Debbar
Et le Directeur général de Glovo Maroc d'ajouter : « Si l'on tient compte que les Marocains sont de plus en plus connectés et que les usages mobiles se répandent chaque jour davantage, il est clair que l'e-commerce a de très beaux jours devant lui » En revanche, un pourcentage non négligeable d'internautes évitent d'effectuer des achats en ligne, principalement en raisons de l'inadéquation des modes de paiement proposés (17%) de la discordance des produits par rapport à leurs besoins (18%), des prix trop élevés (10%), des problématiques de livraison (9%), d'arnaques, de problème de sécurité et de manque de confiance en général (7%).