Le programme intégré d'appui et de financement des entreprises marque un saut qualitatif au service de l'économie nationale. C'est aussi un moyen pour booster l'entreprenariat dans le monde rural. Le «Programme intégré d'appui et de financement des entreprises» a été établi non seulement pour accomplir une mission de simple financement aux entreprises citadines, mais pour renforcer toute la chaine de valeur économique. Dans cette perspective, ce programme est porteur de beaucoup d'espoir de voir «l'entreprise rurale» prendre toute sa place dans ce processus. Entreprendre dans le milieu rural était jusqu'à un passé récent un acte rare, voire un rêve irréalisable. Plus maintenant. Surtout que dans les deux milliards de DH injectés par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, le taux d'intérêt des crédits accordés aux projets d'entrepreneuriat dans le monde rural a été plafonné à 1,75%. De quoi donner beaucoup d'envie aux entrepreneurs, surtout les jeunes, d'y aller. Rappelons que les deux milliards de dirhams dont il est question, qui viennent en complément des 6 milliards mobilisés par les banques et l'Etat, devront appuyer en premier lieu le Crédit Agricole du Maroc, acteur majeur du financement dans le monde rural. Les projets qui seront financés sont ceux des petites ou très petites entreprises, qu'elles soient agricoles ou non agricoles, des auto-entrepreneurs ou des jeunes porteurs de projet, des jeunes entreprises innovantes et des petites exploitations agricoles. Les porteurs des projets finançables peuvent être des personnes physiques ou morales. Catégories prioritaires Dans le monde rural, les idées ne manquent pas, et désormais l'argent non plus, les paradigmes changent et les résultats sont en passe de suivre. Pour rappel, les financements prévus pour stimuler l'acte d'entreprendre dans les campagnes marocaines concernent trois catégories de la population rurale. La première est constituée par les jeunes agriculteurs porteurs de projets et aussi ceux qui bénéficieront de la «Melkisation» des parcelles agricoles. Deuxième catégorie : les agriculteurs qui exercent déjà des activités, mais qui souhaitent améliorer leur situation. Seule condition, il faut présenter des projets nouveaux et innovants. La dernière catégorie a trait aux porteurs de projets non agricoles, mais qui seront crées en milieu rural. Pour assurer la réussite et le déploiement optimal de ce dispositif, une convention relative à la mise en œuvre du financement accordé pour l'entrepreneuriat dans le monde rural «Al Moustatmir Al Qarawi», a déjà été signée par les différentes parties concernées Θ