"Il a été décidé d'aider le personnel médical de l'Autorité palestinienne et plusieurs pays qui ont en fait la demande, en leur envoyant une quantité symbolique de doses", a déclaré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Par LAHAV HARKOV
Israël a livré «une quantité limitée» de doses du vaccin anti covid-19 à l'Autorité palestinienne et à d'autres pays, selon le communiqué publié mardi par le bureau du Premier ministre. Le Honduras ainsi que le Guatemala qui a une ambassade à Jérusalem, font partie des pays qui ont bénéficié de ces vaccins donnés par Israël, ont confirmé des sources diplomatiques. Ces dernières ont souligné, par la même occasion, que la République tchèque devrait également recevoir des doses du vaccin anti covid-19. Par ailleurs, le gouvernement tchèque a autorisé mardi l'ouverture d'un bureau diplomatique à Jérusalem. Compte tenu du leadership d'Israël qui détient le record du monde en nombre de citoyens vaccinés contre le Covid-19, de nombreux pays ont demandé son aide en matière d'approvisionnement en vaccins, affirme le bureau du Premier ministre. Ce dernier a néanmoins précisé qu'Israël ne fabriquait pas de vaccins et qu'il n'était pas en mesure d'apporter une aide significative avant la fin de sa campagne de vaccination. Cependant, à la faveur d' « une quantité limitée de vaccins inutilisés, accumulés, il a donc été décidé d'aider le personnel médical de l'Autorité palestinienne et de plusieurs pays qui ont en fait la demande, en leur envoyant une quantité symbolique de doses », ajoute le communiqué du bureau du Premier ministre. D'autre part, le ministre de la défense Benny Gantz s'est opposé à cette décision, soulignant qu'elle ne pouvait être justifiée que par des besoins urgents en matière de sécurité, de santé ou de diplomatie. Des justifications qui n'ont pas été présentées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Le fait que Netanyahu troque les vaccins que les citoyens israéliens ont payés avec leurs impôts, sans aucune responsabilité, montre qu'il pense qu'il dirige un royaume et non un pays", a-t-il lancé. Netanyahu envisage de donner des vaccins à un pays avec lequel il n'entretient pas de relations diplomatiques en échange d'une normalisation, a rapporté la radio de l'armée au début de la semaine. Alors qu'Israël a entamé sa campagne de vaccination à la fin de l'année dernière, certains militants et médias étrangers l'ont critiqué pour ne pas avoir inclus les Palestiniens. Selon eux, Israël a l'obligation à titre de «puissance occupante» de leur fournir des vaccins. Israël, a souligné que les accords d'Oslo, reconnus à l'échelle internationale, disposent que l'Autorité palestinienne est responsable de la santé de sa population, y compris les vaccinations. Indépendamment des questions juridiques, le gouvernement israélien a déjà livré des milliers de doses de vaccins contre le coronavirus à l'Autorité palestinienne. Il a également facilité l'entrée des dons russes de vaccins Spoutnik V. La semaine dernière, Netanyahu a déclaré qu'Israël et les Palestiniens étaient «dans la même situation épidémiologique». "Nous avons clairement intérêt à éviter que les maladies et les malades traversent nos frontières depuis l'Autorité palestinienne et Gaza", a-t-il déclaré à la radio de l'armée.