Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou a annoncé, mercredi dernier, l'envoi d'une «quantité limitée» de vaccins Pfizer non utilisés à une dizaine de pays, dont le Maroc. Une décision qui reste tributaire d'un avis juridique du procureur général Israélien. Selon le très réputé journal Israélien «Times Of Israel», le nombre de pays qui pourrait bénéficier de ce don varie entre 15 et 20 Etats. Il s'agit surtout des Etats qui entretiennent des relations diplomatiques avec l'Etat hébreu, précise la même source. Dans ce même sens, le Jerusalem Post, a publié, jeudi, une lite potentielle des pays concernés par cette décision, celle-ci comprend le Maroc, le Congo, le Tchad, l'Ethiopie, le Guatemala, la Guinée, le Honduras, le Kenya, les Maldives, l'Ouganda, la République tchèque, la Hongrie. Chacun de ces pays recevront entre 1 000 à 5 000 doses, précise-t-on de même source. Néanmoins, cette décision demeure pour l'instant en suspens, du fait que les autorités israélienne doivent examiner si une telle démarche fait partie des prérogatives du Premier ministre. Jeudi soir, le ministère de la Justice a indiqué qu'à la suite de demandes provenant de la population, «le procureur général était en train de vérifier si des vaccins avaient bien été transférés à l'étranger sans autorité». Le ministère a affirmé dans un communiqué que le conseiller à la Sécurité nationale Meir Ben-Shabbat a demandé au procureur général un avis légal sur la décision de faire don des vaccins et l'a informé qu'un «ordre avait été émis pour le gel de toute activité sur le sujet».
Selon l'Agence de presse Belga, un responsable au bureau de Netanyahu aurait confirmé que Ben-Shabbat avait «réclamé un avis légal du procureur général», laissant entendre que le processus avait été gelé. Cela «en dépit du fait qu'aucune dose de vaccin ne manque aux citoyens israéliens et que la quantité qu'il était envisagé de donner à des pays étrangers est symbolique et donne une bonne image d'Israël dans le monde», a dit cette source sous le couvert de l'anonymat.
Le ministre de la Défense Benny Gantz qui, comme Benyamin Netanyahou, fait campagne pour les élections de mars, a déclaré, jeudi, que la question devait d'abord être discutée par le comité ministériel sur la sécurité, affirmant que la mesure avait été annoncée sans consultation et était ainsi «contraire à la loi».
Il convient de noter qu'Israël a déjà envoyé des milliers de doses à la Cisjordanie pour le personnel soignant de l'Autorité palestinienne, une décision approuvée par le comité ministériel sur la sécurité et le procureur général.