Le ministère de l'éducation nationale dévoile les conclusions des réunions avec les syndicats    Comment le Maroc prévoit de construire 840 nouvelles mosquées d'ici 2030 pour renforcer l'activité religieuse et répondre aux besoins de la population    Bocuse d'Or 2025 : La team Maroc brigue le titre des « jeux olympiques » de la gastronomie    Le Maroc produira pour la première fois du gaz naturel liquéfié d'ici fin 2025, affirme le directeur général de Sound Energy    Terrorisme : Coup de filet antiterroriste rassurant à Had Soualem    Corée: Le président Yoon inculpé pour insurrection    Le Royaume-Uni envisage de rejoindre un accord commercial paneuro-méditerranéen, incluant le Maroc, pour conjurer les effets du Brexit    Finale .Supercoupe d'Espagne (f): Le Barça domine le Real    Premier League : El Khannouss offre la victoire à Leicester face à Tottenham    Le Maroc réalise une première historique en Coupe d'Afrique : des camps d'entraînement luxueux pour chaque équipe participante    Nouvelles mesures sanitaires pour accomplir la Omra: les vaccins contre la méningite disponibles en quantité suffisante dans toutes les pharmacies    Alerte météo : Rafales de vent fortes lundi et mardi au Maroc    Le British Museum partiellement fermé après une attaque informatique    Tirage au sort de la CAN 2025 : Hatim Ammor, Gims et RedOne pour enflammer la scène    Le rôle fédérateur du Maroc en Afrique mis en avant lors d'une conférence à Montréal    Tindouf : Le chef du Polisario agressé par un commerçant    Droit de grève : Sekkouri élargit les consultations en quête d'un compromis    Turkish defense firm Aselsan targets Moroccan market    SM le Roi félicite la présidente de la République de l'Inde à l'occasion de la fête nationale de son pays    Interview avec M'jid El Guerrab : Enjeux des centres culturels français au Sud du Royaume    La Chine accorde au professeur Rachid Yazami un nouveau brevet qui renforce la sécurité des batteries de voitures électriques    Province de Chefchaouen: Inauguration et lancement de plusieurs projets de développement agricole et rural    Botola / MAJ de la J18: IRT-RSB en affiche    Basket. DEX (h) / J12: Le MTB battu, l'IRT vainqueur !    Bayer Leverkusen : Xabi Alonso annonce le retour prochain d'Amine Adli    Al-Nassr : Hakim Ziyech pour remplacer Adel Taarabt?    À la recherche des emplois perdus...    Mauritanie. Annulation du méga-contrat de 2 milliards de DH par an attribué à la famille marocaine Said    Santé : La Coordination syndicale suspend les grèves après la reprise du dialogue avec la tutelle    Trois individus interpellés à Meknès et à Benslimane pour trafic de drogue    Rougeole : Ravages d'un come-back mal anticipé !    Sahara : US military delegation visits Laayoune    Jet Contractors : Mohamed Adil Rtabi, de jeune promoteur à leader du BTP alliant architecture innovante et énergie verte    Levées de fonds dans la tech. Le Maroc en 6ème position en Afrique    MAGAZINE : 1-54, l'art tété en Afrique    Football : Le logo de la CAN 2025 célèbre le zellige marocain    Festival international du conte : Marrakech envoûtée par les récits    Quand le poète achève le tortionnaire    Le Zellige marocain : une icône d'authenticité et de luxe brille dans la présentation du logo de la CAN 2025    Israël refuse de quitter le sud-Liban à la date fixée par l'accord de cessez-le-feu    Trump jette de l'huile sur le feu en annonçant une nouvelle étape dans le nettoyage ethnique de la Palestine    Maroc : un projet d'attentat très élaboré préparé par une cellule terroriste affiliée au groupe Etat islamique déjoué    David Fischer : «La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara est une décision stratégique et historique et non une transaction politique»    Le logo officiel de la CAN Maroc-2025 dévoilé    Un militant exceptionnel !    La France se mobilise pour la sauvegarde du musée du Louvre    Ifrane : Plus de 4.000 familles bénéficient d'une opération de lutte contre la vague de froid    L'Union européenne en quête d'un nouveau partenariat stratégique avec le Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sarko-bashing, hollando-praising
Publié dans L'observateur du Maroc le 17 - 05 - 2012

Nicolas Sarkozy réussit sa sortie de scène, autant qu'il avait raté son arrivée au pouvoir. Ce lieu commun s'est imposé à Paris, à la vitesse de l'éclair. L'opinion publique, quelle inconstante ! L'impavidité du président sortant face à la défaite, la hauteur de son dernier discours au soir des résultats devant les militants en larmes, l'élégance de l'invitation faite à François Hollande qui a été associé aux célébrations de la victoire du 8 mai 45, le silence qu'il s'impose depuis sa défaite et qui déroute jusqu'à ses adversaires, enfin sa détermination à tourner la page et à changer de vie ont provoqué une forme de stupeur… Les journalistes qui guettent depuis dix ans chaque épisode de la vie de «l'omni-président» se retrouvent orphelins. Privés soudain de Nicolas Sarkozy, l'homme qu'ils aimaient détester.
Privés aussi d'une rente de situation, tout comme les humoristes dont le président sortant était devenu l'unique tête de Turc. L'heure n'est pas aux regrets mais on peut parier que les Français qui ont une faiblesse coupable pour les vaincus à condition qu'ils perdent avec panache, se sentiront très vite de la nostalgie, aiguisée par une vague culpabilité visà- vis de l'homme qu'ils viennent de chasser après lui avoir mégoté le plus court des mandats présidentiels, cinq ans et rien de plus…Viré comme 24 sur 27 des dirigeants européens depuis le début de la crise. Il est encore tôt pour dresser un bilan dépassionné mais il reste indéniable que Nicolas Sarkozy aura mené davantage de réformes en cinq ans que François Mitterrand en onze (1984/1995) et Jacques Chirac en douze.
Sur le plan de la politique étrangère, la guerre faite à Kadhafi, l'intervention en Côte d'Ivoire, la diplomatie d'urgence menée en Géorgie peuvent être critiquées mais les risques ont été assumés et couronnés de succès. Surtout, la crise européenne qui rebondit à Athènes permet déjà de mesurer ce que le conseil Européen a perdu avec cet avocat acharné à forger d'improbables compromis et à les imposer in extremis à ses partenaires… Herman Van Rompuy censé incarner l'institution et Jean-Claude Junker qui pilote la zone euro se sont précipités à Paris pour rencontrer François Hollande, sans attendre le prochain conseil des chefs d'Etat. Rien ne permet de penser que leurs discussions aient dépassé l'aimable échange de points de vue… L'effacement de Nicolas Sarkozy, la panne qui en découle du moteur francoallemand, le résultat des élections grecques qui rend toute majorité introuvable à Athènes semblent ainsi les trois coups d'une tragédie. On peut toujours espérer que les électeurs grecs se déjugent et retournent aux urnes pour élire les partis trop raisonnables qui leur promettent la potion amère de l'austérité ou bien imaginer que les technocrates de la zone Euro trouvent le moyen de faire passer la Grèce par-dessus bord sans faire chavirer la monnaie unique mais ces paris auront du mal à conjurer la fatalité implacable de la crise.
Les plans de sauvetage adoptés depuis trois ans ont retardé l'échéance, sans rien régler au fond. Ils ont permis de gagner du temps. Le sablier désormais semble aussi vide que les réserves des banques athéniennes… ou l'agenda de Nicolas Sarkozy. Après cinq ans de « Sarko-Bashing », place au « Hollando-praising » ! Il y a un an, personne sauf ses clients n'avait entendu parler du Sofitel de New-York et personne sauf lui (et encore…) n'imaginait François Hollande à l'Elysée. Ses rivaux le sous-estimaient, ses adversaires le méprisaient, les médias aussi. Ils cherchent maintenant à se rattraper. Candidat par accident, sans expérience et sans trop de programme, François Hollande a montré beaucoup d'habileté à se métamorphoser en meilleur opposant à Nicolas Sarkozy. Cela ne fait pas de lui un leader charismatique mais il a prouvé qu'il avait du métier : « Yes, he can ».
Il en aura besoin pour faire oublier sa promesse ou pour faire entériner par les Européens cette croissance dont il a fait l'un des slogans de sa campagne. Aucun électeur n'est contre mais ceux qui s'imaginent vivre à crédit ne parlent pas de la même croissance que les Allemands qui attendent davantage de réformes structurelles, de maitrise des déficits, d'efforts… Angela Merkel a imposé une fin de non recevoir à son nouveau partenaire qui exigeait de renégocier le pacte budgétaire signé le 1° Mars. Le chancelier a ajouté qu'elle l'attendait à Berlin les bras ouverts. Les bras ouverts mais les poings fermés et le portefeuille aussi. Paradoxalement, la crise qui rebondit en Grèce offre peut-être au Français l'occasion de fléchir Angela Merkel en lui montrant que l'on ne peut continuer à gouverner les peuples comme on gère des entreprises, sous peine de mettre l'Europe en grève générale.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.