Un concours qui s'est achevé avec des disqualifications et un niveau qui n'arrive pas à atteindre le seuil minimum à partir duquel le foot féminin national peut être compétitif à l'échelle continentale ou internationale. La polémique s'accentue donc au sujet du championnat 2012 /2013. Trois poules ou deux poules ? Il est certain que la formule des deux groupes a montré ses limites dans la mesure où la plupart des équipes n'ont pu suivre le rythme du concours tant au niveau des moyens qu'à celui des ressources humaines qui font défaut. A cet effet, faut-il rappeler que le Raja a refusé de jouer la rencontre de classement contre Sidi Moumen lors du play-off et que trois clubs ne se sont pas présentés pour disputer la dernière journée du concours ? Il s'agit des équipes du Fkih Ben Salah, du Wydad de Safi et de Taroudant. Au total, le championnat national de football féminin a enregistré 13 forfaits. Ce phénomène s'explique par deux facteurs essentiels, à savoir l'application du statut des joueuses qui a permis la libération de toutes les footballeuses lors de cette saison. Ce qui a handicapé plusieurs clubs dont les sportives ont préféré aller évoluer là où il y a plus de moyens, au sein d'équipes plus attractives sur le plan matériel. Il faut dire que des clubs comme le Raja d'Ain Harouda, Les chemins de fer de Meknès ainsi que l'Association de Salé ont le plus souffert de cette fuite des joueuses. L'autre facteur de cette baisse de régime constatée dans ces équipes reste le soutien financier, aussi dérisoire soit-il, et qui n'est octroyé que vers la fin de la saison aux clubs. D'autres facteurs viennent s'ajouter à la liste des handicaps qui empêchent l'émancipation du football national telles les distances que doivent parcourir les différentes équipes ainsi que la scolarisation de plusieurs pratiquantes. Ce qui est sûr, c'est que l'échec d'un concours à deux poules n'est plus à démontrer. Et ce qui est encore plus sûr, c'est que le football féminin a besoin d'une réelle restructuration à commencer par le départ de ceux dont la gestion a été catastrophique pour ne pas dire plus. Partez messieurs, car celui qui a engendré l'échec pendant des années ne peut ni donner espoir ni créer les conditions de la réussite. Trois, deux ou quatre poules ? Fausse question qui ne fera que retarder la promotion du foot féminin. En réalité, le décollage du secteur est tributaire d'une mise en application d'une nouvelle stratégie de développement du sport national.