Avec l'arrivée du nouveau bureau fédéral beaucoup d'observateurs ont émis des vœux pour que le foot féminin ait une opportunité pour s'épanouir par le biais d'une nouvelle restructuration et surtout à travers une bonne gestion. On pensait alors que nos filles allaient enfin avoir un concours en bonne et due forme qui pourrait faire naitre un véritable onze national capable au moins de rivaliser au niveau continental. Pour l'instant rien ne montre que la nouvelle équipe fédérale s'intéresse sérieusement à cette catégorie. La première décision fut celle de marginaliser la majorité des clubs et associations de football féminin à travers le communiqué émanant au mois de mai de la fameuse commission centrale qui envisage la création d'un championnat calqué sur celui du Groupement national de football d'élite à l'instar de celui des juniors. Une autre aberration puisque les principaux animateurs du concours féminin n'appartiennent pas à la catégorie de l'Elite. De plus, il serait injuste de renvoyer des clubs et associations qui ont créé le foot féminin au Maroc et demander aux clubs de l'élite de constituer du jour au lendemain des sections féminines au sein de leurs clubs respectifs. Cette situation a poussé encore une fois et les ligues et les clubs à une autre tentative de révolte contre ces agissements par la volonté de créer un groupement national pour le football à l'instar des amateurs. Les organisateurs de cette réunion ont annoncé dans une lettre au président de la fédération, la création d'un groupement national de football féminin. Selon eux, l'assemblée constitutive du GNFF était prévue pour le 16 mai, mais cela n'a pas abouti puisque la plupart des clubs avaient peur de subir le même sort que ceux qui avaient fait de même la saison précédente et ont été condamnés à la peine «capitale sportive» : celle de ne plus avoir le droit d'exercer. Alerté, le président a chargé trois membres fédéraux dont un vieux routier qui siège déjà à la commission centrale du foot féminin pour débattre de la situation du championnat, procéder au tirage au sort de la Coupe du Trône en prodiguant quelques menaces sous formes de conseils. Et régler le problème des subventions qui, à deux journées de la fin du concours, tardent à rentrer dans les caisses des clubs dont certains ont présenté des forfaits tel que le club de Sefrou. Le tirage au sort pour dame coupe ne s'est toujours pas fait. Et l'on se demande si la coupe cette saison lieu. Le problème des subventions se pose toujours avec acuité. Et la restructuration du concours n'est pas pour demain. C'est dire que la gestion de ce secteur se fait toujours avec la même mentalité, la même marginalisation et les mêmes moyens. Concernant le concours dans son volet purement technique, on attend la fin de la compétition dans les trois groupes pour passer ensuite au play off. Là également on est partagé sur le scénario pour le choix du club qui jouera les demi-finales aux côtés des trois champions. De toutes les façons, le foot féminin se retrouve dans de beaux draps et ce n'est nullement avec l'actuelle mentalité et l'actuelle gestion qu'on pourra l'émanciper. Un travail en profondeur s'impose donc. Une restructuration au niveau des ligues et des zones sera bénéfique pour la vulgarisation de ce sport et par conséquent son développement sur le moyen et long termes. Le nouveau président aura du pain sur la planche à commencer par mettre les hommes qu'il faut pour donner de l'élan à ce secteur.(www.libe.ma)