Les autorités ivoiriennes ont accepté d'organiser la Coupe d'Afrique des nations en 2023 plutôt qu'en 2021, suite à une entrevue entre le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, et celui de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad. Les Ivoiriens se sont laissés convaincre au nom de la solidarité avec le Cameroun, privé de l'édition 2019 par la CAF et qui abritera donc le tournoi dans deux ans. La Confédération africaine de football (CAF) a réussi son grand chambardement dans l'organisation des quatre prochaines phases finales de la Coupe d'Afrique des nations, ce 29 janvier 2019 à Abidjan. A moins d'un nouveau revirement, la CAN 2019 aura lieu en Egypte, le Cameroun accueillera la phase finale en 2021, la Côte d'Ivoire s'occupera de l'édition 2023, et l'édition 2025 devrait avoir lieu en Guinée. Le 30 novembre, la CAF avait retiré la CAN 2019 au Cameroun, lui promettant en contrepartie une édition 2021 pourtant déjà promise à la Côte d'Ivoire. Si les Camerounais se sont montrés conciliants en acceptant un report de deux ans, les dirigeants du football ivoirien, eux, ont très mal pris d'être mis devant le fait accompli et ont ainsi saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS). D'autant que des retards ont été mis en avant par la CAF pour justifier également un report de la compétition à 2023. Il était donc urgent que le président de la CAF, Ahmad, vienne expliquer sa démarche au chef de l'Etat RCI, Alassane Ouattara. Un choix visiblement accepté par les autorités locales, après explications. « Le gouvernement de Côte d'Ivoire a pris donc acte de la décision de la CAF, a ainsi déclaré le ministre des Sports Claude Paulin Danho, au micro d'Emmanuel Koffi. Le président nous a instruits de poursuivre l'ensemble des travaux en cours pour que les délais soient tenus ». Paulin Danho ajoute : « Le président a tenu à exprimer sa solidarité à l'ensemble des sportifs africains, et surtout au Cameroun pour les investissements consentis qui ont été réalisés [en vue de la CAN, Ndlr]. La Côte d'Ivoire, pays de paix, d'hospitalité et de dialogue, ne peut pas échapper à sa vocation d'être toujours aux côtés de la jeunesse africaine. » De son côté, Ahmad s'est réjoui de ce dialogue avec le chef de l'Etat. Il a par ailleurs assuré que la désignation des pays-hôtes serait contractualisé dans les prochaines semaines : « Il n'y avait que les votes effectués en 2014 [par l'ancienne direction de la CAF, Ndlr]. Il n'y avait pas d'accord-cadre entre la CAF et les trois pays-hôtes [le Cameroun, la Côte d'Ivoire et la Guinée, désignés il y a cinq ans, Ndlr]. C'était une mauvaise gestion. Mais dans les six mois à venir, nos techniciens vont se retrouver pour élaborer des accords-cadres et établir les plannings pour chaque pays. » La CAF espère ainsi éviter de nouveaux rebondissements dans un feuilleton qui a commencé le 30 novembre 2018, lorsque l'organisation de la CAN 2019 a été retirée aux Camerounais.