Qualifiés pour le Mondial 2018, la Tunisie, le Sénégal et le Maroc ont tous fait appel à des joueurs binationaux en utilisant des stratégies bien différentes. A 58 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde, tous les amoureux du football se préparent déjà à l'événement. Si certains supporters ont eu la chance de réserver leur billet pour la Russie, d'autres espèrent toucher le jackpot en analysant les cotes des matchs sur les sites de paris sportifs. Du côté des sélections, en particulier africaines, on cherche évidemment à bâtir le meilleur groupe possible, et cela passe parfois par le recours à des binationaux. C'est du côté de la Tunisie que ce sujet a particulièrement fait parler au cours des dernières semaines. Il faut dire que les Aigles de Carthage ont fait fort lors du rassemblement de mars, le dernier avant l'envoi d'une pré-sélection de 35 joueurs à la FIFA (le 14 mai au plus tard). En effet, le sélectionneur Nabil Maaloul n'a pas hésité à faire appel à 4 nouveaux venus, tous binationaux, Mouez Hassen (gardien, Châteauroux), Ellyes Skhiri (milieu, Montpellier), Saîf-Eddine Khaoui (milieu offensif, Troyes) ou encore Yohan Benalouane (défenseur central, Leicester). Après avoir temporisé durant des années, notamment pour des raisons familiales, ce dernier a enfin dit oui au pays de ses origines.
Les binationaux en force en Tunisie Cette impressionnante vague de nouveaux visages a évidemment suscité quelques débats, certains considérant injuste de privilégier ces renforts plutôt que les joueurs qui ont pris part aux qualifications. De son côté, la Fédération tunisienne (FTF) a justifié sa stratégie. "La Fédération tunisienne s'emploie à assurer toutes les conditions du succès en faveur du onze national appelé en juin prochain à négocier la cinquième campagne de Coupe du monde de son histoire. En brassant large, le staff technique espère créer une osmose entre joueurs du cru issus du championnat de Tunisie, et ceux issus de la deuxième génération établis en Europe", a expliqué l'instance sur son site internet. Pour l'instant, les premiers résultats valident la stratégie de la FTF puisque la Tunisie et ses nouveaux venus ont dominé l'Iran et le Costa Rica (1-0 à chaque fois) en mars. Skhiri a brillé de mille feux dans l'entrejeu et Khaoui pourrait se révéler très précieux en raison du forfait de Youssef Msakni. Le Sénégal a pris de l'avance Egalement qualifié pour le Mondial, le Sénégal a quant à lui pu s'appuyer sur une nouvelle vague de binationaux, plus tôt, en octobre dernier, au moment des dernières journées des éliminatoires. L'arrivée du Bordelais Youssouf Sabaly n'a souffert d'aucune contestation. Polyvalent car capable de jouer à droite comme à gauche, le latéral répond à un vrai besoin, les Lions de la Teranga peinant à dégager des titulaires en puissance dans les couloirs. Arrivé au même moment et critiqué par une partie des supporters qui lui reprochaient d'anciens propos dans lesquels il déclarait souhaiter jouer pour l'équipe de France, Mbaye Niang a moins fait l'unanimité au départ, mais les débuts intéressants de l'attaquant du Torino lui ont permis de réussir son intégration et de s'assurer quasiment une place parmi les 23. Appelé en mars à la surprise générale et très en vue pour sa première cape contre l'Ouzbékistan (1-1), le binational Santy Ngom a lui aussi une petite chance de faire partie du voyage malgré un temps de jeu en baisse en club. Enfin, le sélectionneur Aliou Cissé continue l'opération séduction avec le latéral gauche de l'OL, Ferland Mendy, mais on a vraiment du mal à imaginer que ce dossier puisse se décanter avant le Mondial.
Le Maroc et le cas El Haddadi
Après les arrivées de Hakim Ziyech, Achraf Hakimi ou encore Sofiane Boufal au cours des dernières années, le Maroc a accueilli Yassin Ayoub, Mimoun Mahi, Oualid El Hajjam et surtout Amine Harit durant la campagne de qualification. Mais, plus que les binationaux, c'est l'intégration des joueurs locaux vainqueurs du CHAN 2018 qui a fait parler ces derniers mois, certains supporters réclamant davantage de joueurs issus du championnat marocain dans les listes d'Hervé Renard. De manière assez inattendue, le cas d'un binational fait toutefois débat dans cette dernière ligne droite avant le Mondial 2018 : celui de Munir El Haddadi. International espagnol à une reprise (13 minutes en match officiel face à la Macédoine en septembre 2014, 5-1), l'attaquant d'Alavés a changé d'avis et souhaite désormais évoluer avec le pays de ses parents, le Maroc, ce que les règlements de la FIFA lui interdisent en théorie. Or, malgré un secteur offensif bien fourni, Renard et la Fédération marocaine (FRMF) semblent tenir à l'arrivée de l'ancien Barcelonais, qui peine pourtant à confirmer les promesses placées en lui. Ainsi, face au refus de la FIFA d'autoriser El Haddadi à jouer pour le Maroc, le joueur et la FRMF viennent de saisir le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) en réclamant une décision à la mi-mai. Visiblement, Renard aimerait compter sur le gaucher pour le Mondial... A 58 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde, tous les amoureux du football se préparent déjà à l'événement. Si certains supporters ont eu la chance de réserver leur billet pour la Russie, d'autres espèrent toucher le jackpot en analysant les cotes des matchs sur les sites de paris sportifs. Du côté des sélections, en particulier africaines, on cherche évidemment à bâtir le meilleur groupe possible, et cela passe parfois par le recours à des binationaux. C'est du côté de la Tunisie que ce sujet a particulièrement fait parler au cours des dernières semaines. Il faut dire que les Aigles de Carthage ont fait fort lors du rassemblement de mars, le dernier avant l'envoi d'une pré-sélection de 35 joueurs à la FIFA (le 14 mai au plus tard). En effet, le sélectionneur Nabil Maaloul n'a pas hésité à faire appel à 4 nouveaux venus, tous binationaux, Mouez Hassen (gardien, Châteauroux), Ellyes Skhiri (milieu, Montpellier), Saîf-Eddine Khaoui (milieu offensif, Troyes) ou encore Yohan Benalouane (défenseur central, Leicester). Après avoir temporisé durant des années, notamment pour des raisons familiales, ce dernier a enfin dit oui au pays de ses origines.
Les binationaux en force en Tunisie Cette impressionnante vague de nouveaux visages a évidemment suscité quelques débats, certains considérant injuste de privilégier ces renforts plutôt que les joueurs qui ont pris part aux qualifications. De son côté, la Fédération tunisienne (FTF) a justifié sa stratégie. "La Fédération tunisienne s'emploie à assurer toutes les conditions du succès en faveur du onze national appelé en juin prochain à négocier la cinquième campagne de Coupe du monde de son histoire. En brassant large, le staff technique espère créer une osmose entre joueurs du cru issus du championnat de Tunisie, et ceux issus de la deuxième génération établis en Europe", a expliqué l'instance sur son site internet. Pour l'instant, les premiers résultats valident la stratégie de la FTF puisque la Tunisie et ses nouveaux venus ont dominé l'Iran et le Costa Rica (1-0 à chaque fois) en mars. Skhiri a brillé de mille feux dans l'entrejeu et Khaoui pourrait se révéler très précieux en raison du forfait de Youssef Msakni. Le Sénégal a pris de l'avance Egalement qualifié pour le Mondial, le Sénégal a quant à lui pu s'appuyer sur une nouvelle vague de binationaux, plus tôt, en octobre dernier, au moment des dernières journées des éliminatoires. L'arrivée du Bordelais Youssouf Sabaly n'a souffert d'aucune contestation. Polyvalent car capable de jouer à droite comme à gauche, le latéral répond à un vrai besoin, les Lions de la Teranga peinant à dégager des titulaires en puissance dans les couloirs. Arrivé au même moment et critiqué par une partie des supporters qui lui reprochaient d'anciens propos dans lesquels il déclarait souhaiter jouer pour l'équipe de France, Mbaye Niang a moins fait l'unanimité au départ, mais les débuts intéressants de l'attaquant du Torino lui ont permis de réussir son intégration et de s'assurer quasiment une place parmi les 23. Appelé en mars à la surprise générale et très en vue pour sa première cape contre l'Ouzbékistan (1-1), le binational Santy Ngom a lui aussi une petite chance de faire partie du voyage malgré un temps de jeu en baisse en club. Enfin, le sélectionneur Aliou Cissé continue l'opération séduction avec le latéral gauche de l'OL, Ferland Mendy, mais on a vraiment du mal à imaginer que ce dossier puisse se décanter avant le Mondial.
Le Maroc et le cas El Haddadi
Après les arrivées de Hakim Ziyech, Achraf Hakimi ou encore Sofiane Boufal au cours des dernières années, le Maroc a accueilli Yassin Ayoub, Mimoun Mahi, Oualid El Hajjam et surtout Amine Harit durant la campagne de qualification. Mais, plus que les binationaux, c'est l'intégration des joueurs locaux vainqueurs du CHAN 2018 qui a fait parler ces derniers mois, certains supporters réclamant davantage de joueurs issus du championnat marocain dans les listes d'Hervé Renard. De manière assez inattendue, le cas d'un binational fait toutefois débat dans cette dernière ligne droite avant le Mondial 2018 : celui de Munir El Haddadi. International espagnol à une reprise (13 minutes en match officiel face à la Macédoine en septembre 2014, 5-1), l'attaquant d'Alavés a changé d'avis et souhaite désormais évoluer avec le pays de ses parents, le Maroc, ce que les règlements de la FIFA lui interdisent en théorie. Or, malgré un secteur offensif bien fourni, Renard et la Fédération marocaine (FRMF) semblent tenir à l'arrivée de l'ancien Barcelonais, qui peine pourtant à confirmer les promesses placées en lui. Ainsi, face au refus de la FIFA d'autoriser El Haddadi à jouer pour le Maroc, le joueur et la FRMF viennent de saisir le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) en réclamant une décision à la mi-mai. Visiblement, Renard aimerait compter sur le gaucher pour le Mondial...