En plus des retombées immédiates, liées à l'afflux de touristes durant la compétition, le mondial laisserait au pays des infrastructures aux normes internationales et offrirait, au niveau mondial, une visibilité sans commune mesure pour le Maroc.Les retombées à moyen terme. La coupe du monde est l'événement le plus suivi de la planète. Aucun autre événement sportif, culturel ou politique, ne peut rivaliser avec la "reine des compétitions". La coupe du monde 2014 a été suivie par plus de 3,2 milliards de téléspectateurs, dont 1 milliard pour la finale seulement. Durant plus d'un mois, les yeux du monde entier sont rivés sur les matches de la coupe et les villes qui les accueillent. Des dizaines de milliers de journalistes pourront venir au Maroc pour couvrir l'év"nement (Au Brésil en 2014, 16.746 accréditations médias ont été imprimées). De par le monde, ce sont des centaines de milliers de bulletins d'information, diffusés dans des chaînes de télé mondiales, où le Maroc sera cité. Une couverture médiatique d'une telle densité ne manque pas de toucher une plus large population, que celle des seuls supporters de football. Toutefois, un vecteur de diffusion de l'image du Maroc, autrement plus important que les médias conventionnels, sera le million de smartphones, portés par les supportes qui ne manquent pas de suivre leurs équipes dans les stades mêmes de la compétition. Plus d'un million de touristes ont visité le Brésil durant la coupe du monde 2014 et autant de supporters sont attendus en Russie en 2018.C'est l'équivalent de 9% des touristes qui ont visité le Maroc en 2017. Au cas où le Maroc réussit son accueil, le ou les millions de visiteurs qui s'y rendraient, seront par la suite autant d'ambassadeurs et ne manqueront de diffuser une image positive du pays. Le capital-sympathie que le Maroc engrangerait dans ce cas, devrait se traduire dans les années ultérieures, par une affluence touristique plus importance. Le capital-confiance que le Maroc gagnerait, dans la mesure où il prouverait son sérieux, pourrait attirer plus d'investissements étrangers. L'organisation d'un événement d'une telle envergure, réparti sur plusieurs villes, exige en effet une haute efficience de la part des pouvoirs publics et un niveau minimum d'organisation et de capacités de travail des opérateurs privés, que peu de pays au monde peuvent garantir.Une enquête menée par le ministère du Tourisme brésilien, révèle que le pays a accueilli durant sa coupe du monde, des touristes de 203 nationalités et la plupart d'entre eux (61%), l'ont visité pour la première fois. Pour un pays comme le Maroc, la possibilité d'accueillir des touristes d'autant de pays, qui n'auraient jamais foulé son sol sans un tel événement, est d'une grande importance. En plus de sa nature généreuse et diversifiée, le pays a une tradition millénaire. Ses costumes, son architecture et sa gastronomie sont riches et singuliers. Tous ces atouts sont souvent mal connus à l'étranger. En tous les cas, pas à une échelle suffisante. D'où l'intérêt d'un tel événement pour sa visibilité dans le monde. Forte hausse ponctuelle des recettes en devises La proximité de l'Europe pousserait ses ressortissants à se déplacer en masse au Maroc durant la compétition. Les milliards de DH qu'ils dépenseront pour leur hébergement et leurs achats dynamiseront l'économie du pays. Les données de la Banque centrale brésilienne montrent qu'en juin et juillet 2014, période de la Coupe du monde, les visiteurs internationaux ont dépensé 1,5 milliard de dollars dans le pays, un chiffre record représentant une augmentation de 60% par rapport à la même période de 2013.Les fonds que la FIFA verserait au comité organiseur marocain, pour l'organisation de la coupe 2026, seront autant de devises. Là encore, si l'on se fie aux chiffres de la dernière coupe organisée, celle de 2014, son comité avait reçu 453 millions de dollars. Si on corrige ce montant par l'augmentation du nombre de participants, qui passent de 32 à 48 pays, et par l'inflation cumulée des douze années qui séparent les deux éditions (27% si on compte un taux annuel moyen de 2%), on arriverait à un montant estimé de 863 millions de dollars. Mais ces entrées de devises, qu'elles émanent de la FIFA ou des touristes n'aurait qu'un effet ponctuel et circonscris à 2026, l'année de l'événement. Et même pour l'année en question, leur effet serait limité. Au Brésil, l'augmentation des recettes était de 60% pour juin/juillet. Ramenée à l'année entière, elle ne représenterait plus que 10 à 12% des recettes touristiques du pays. Les retombées à long terme Les investissements publics consentis par les autorités brésiliennes s'élèvent à 8,5 milliards de dollars. Le montant comprend 2,7 milliards de dollars, utilisés dans la construction et la rénovation de stades, le reste se rapportant aux travaux de mobilité urbaine, aux ports et aéroports, ainsi qu'aux investissements dans l'infrastructure touristique, la sécurité et les télécommunications. En d'autres termes, le ratio est de 1 dollar pour les stades et 2 dollars pour les infrastructures annexes. Le Maroc est dans la même configuration que le Brésil, car ce dernier a lui aussi utilisé le mondial, pour équiper des villes moyennes, avec des stades et des nouvelles infrastructures. En se basant sur le montant annoncé récemment par le ministre Talbi Alami, les stades couteraient 1 milliard de dollars au Maroc. Les investissements en infrastructures s'élèveraient donc au bas mot, à 2 milliards de dollars. C'est une estimation prudente, comparée aux 6 milliards investis par le Brésil en infrastructure. 14 stades proposés, 12 élus Pour les seuls stades, il faut savoir que le prix moyen d'un siège est de 20.000 DH. Ce prix monte à 25.000 DH/siège pour les stades de haut standing. Le stade de Casablanca, pour l'ouverture et la finale, coûterait donc 2,5 MMDH ppur 100.000 places. Le Maroc propose dans son "bid book", 14 stades. La FIFA en choisira 12.Les stades proposés sont les suivants: 5 existants (Marrakech, Tanger, Agadir, Fès, Rabat), deux en cours de travaux ou en prélancement, déjà budgétisés (Tétouan et Oujda) et 7 à construire et financer (2 à Casablanca, un second à Marrakech, Ouarzazate, Nador, ,Meknès, Eljadida). Les 5 stades existants devront être mis à niveau, aux normes d'une coupe du monde. Autour de chaque stade, il faudra 3.000 lits d'hôtels déjà existants en 2018 et 5.000 lits au minimum en 2026. Chaque stade devra être à 15 mn d'un aéroport. Le choix des emplacements proposés par le Maroc est un compromis entre les contraintes de la FIFA (aéroports, mobilité, autoroutes, infrastructure sanitaire...) d'une part, et la volonté de créer une dynamique régionale et territoriale à l'intérieur du pays. Quels que soient les montants investis en infrastructures, ces dernières demeurent. Selon nos sources, le Maroc voudra faire du Mondial 2026 l'occasion pour mettre à niveau les infrastructures dans les villes concernées et créer une dynamique dans ces territoires.Les villes qui les accueilleront en bénéficieront largement, pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens et pour dynamiser leurs économies. Certes, ces investissements n'ont pas besoin d'une telle manifestation pour être lancés et leur incidence sur l'économie s'inscrit sur le long terme et ne dépend guère d'un événement conjoncturel comme la Coupe du monde. Cependant, l'engouement suscité par l'honneur d'accueillir une telle manifestation et l'enthousiasme que créera le défi d'être "à la hauteur" de l'événement, serviront à coup sûr, de puissant catalyseur pour une mobilisation tous azimuts des forces vives du pays. D'un objectif ultime, l'organisation réussie de la coupe du monde, changerait de statut et deviendrait le point de départ d'une aventure plus importante, celle du développement pérenne du pays. Le coût final pour le pays pourrait être de 50 à 60 milliards de DH au minimum. Si ces montants sont pour l'essentiel investis dans l'infrastructure et les régions, s'ils créent des dynamiques locales sur le plan social et économique, pourquoi pas? La coupe du monde est l'événement le plus suivi de la planète. Aucun autre événement sportif, culturel ou politique, ne peut rivaliser avec la "reine des compétitions". La coupe du monde 2014 a été suivie par plus de 3,2 milliards de téléspectateurs, dont 1 milliard pour la finale seulement. Durant plus d'un mois, les yeux du monde entier sont rivés sur les matches de la coupe et les villes qui les accueillent. Des dizaines de milliers de journalistes pourront venir au Maroc pour couvrir l'év"nement (Au Brésil en 2014, 16.746 accréditations médias ont été imprimées). De par le monde, ce sont des centaines de milliers de bulletins d'information, diffusés dans des chaînes de télé mondiales, où le Maroc sera cité. Une couverture médiatique d'une telle densité ne manque pas de toucher une plus large population, que celle des seuls supporters de football. Toutefois, un vecteur de diffusion de l'image du Maroc, autrement plus important que les médias conventionnels, sera le million de smartphones, portés par les supportes qui ne manquent pas de suivre leurs équipes dans les stades mêmes de la compétition. Plus d'un million de touristes ont visité le Brésil durant la coupe du monde 2014 et autant de supporters sont attendus en Russie en 2018.C'est l'équivalent de 9% des touristes qui ont visité le Maroc en 2017. Au cas où le Maroc réussit son accueil, le ou les millions de visiteurs qui s'y rendraient, seront par la suite autant d'ambassadeurs et ne manqueront de diffuser une image positive du pays. Le capital-sympathie que le Maroc engrangerait dans ce cas, devrait se traduire dans les années ultérieures, par une affluence touristique plus importance. Le capital-confiance que le Maroc gagnerait, dans la mesure où il prouverait son sérieux, pourrait attirer plus d'investissements étrangers. L'organisation d'un événement d'une telle envergure, réparti sur plusieurs villes, exige en effet une haute efficience de la part des pouvoirs publics et un niveau minimum d'organisation et de capacités de travail des opérateurs privés, que peu de pays au monde peuvent garantir.Une enquête menée par le ministère du Tourisme brésilien, révèle que le pays a accueilli durant sa coupe du monde, des touristes de 203 nationalités et la plupart d'entre eux (61%), l'ont visité pour la première fois. Pour un pays comme le Maroc, la possibilité d'accueillir des touristes d'autant de pays, qui n'auraient jamais foulé son sol sans un tel événement, est d'une grande importance. En plus de sa nature généreuse et diversifiée, le pays a une tradition millénaire. Ses costumes, son architecture et sa gastronomie sont riches et singuliers. Tous ces atouts sont souvent mal connus à l'étranger. En tous les cas, pas à une échelle suffisante. D'où l'intérêt d'un tel événement pour sa visibilité dans le monde. Forte hausse ponctuelle des recettes en devises La proximité de l'Europe pousserait ses ressortissants à se déplacer en masse au Maroc durant la compétition. Les milliards de DH qu'ils dépenseront pour leur hébergement et leurs achats dynamiseront l'économie du pays. Les données de la Banque centrale brésilienne montrent qu'en juin et juillet 2014, période de la Coupe du monde, les visiteurs internationaux ont dépensé 1,5 milliard de dollars dans le pays, un chiffre record représentant une augmentation de 60% par rapport à la même période de 2013.Les fonds que la FIFA verserait au comité organiseur marocain, pour l'organisation de la coupe 2026, seront autant de devises. Là encore, si l'on se fie aux chiffres de la dernière coupe organisée, celle de 2014, son comité avait reçu 453 millions de dollars. Si on corrige ce montant par l'augmentation du nombre de participants, qui passent de 32 à 48 pays, et par l'inflation cumulée des douze années qui séparent les deux éditions (27% si on compte un taux annuel moyen de 2%), on arriverait à un montant estimé de 863 millions de dollars. Mais ces entrées de devises, qu'elles émanent de la FIFA ou des touristes n'aurait qu'un effet ponctuel et circonscris à 2026, l'année de l'événement. Et même pour l'année en question, leur effet serait limité. Au Brésil, l'augmentation des recettes était de 60% pour juin/juillet. Ramenée à l'année entière, elle ne représenterait plus que 10 à 12% des recettes touristiques du pays. Les retombées à long terme Les investissements publics consentis par les autorités brésiliennes s'élèvent à 8,5 milliards de dollars. Le montant comprend 2,7 milliards de dollars, utilisés dans la construction et la rénovation de stades, le reste se rapportant aux travaux de mobilité urbaine, aux ports et aéroports, ainsi qu'aux investissements dans l'infrastructure touristique, la sécurité et les télécommunications. En d'autres termes, le ratio est de 1 dollar pour les stades et 2 dollars pour les infrastructures annexes. Le Maroc est dans la même configuration que le Brésil, car ce dernier a lui aussi utilisé le mondial, pour équiper des villes moyennes, avec des stades et des nouvelles infrastructures. En se basant sur le montant annoncé récemment par le ministre Talbi Alami, les stades couteraient 1 milliard de dollars au Maroc. Les investissements en infrastructures s'élèveraient donc au bas mot, à 2 milliards de dollars. C'est une estimation prudente, comparée aux 6 milliards investis par le Brésil en infrastructure. 14 stades proposés, 12 élus Pour les seuls stades, il faut savoir que le prix moyen d'un siège est de 20.000 DH. Ce prix monte à 25.000 DH/siège pour les stades de haut standing. Le stade de Casablanca, pour l'ouverture et la finale, coûterait donc 2,5 MMDH ppur 100.000 places. Le Maroc propose dans son "bid book", 14 stades. La FIFA en choisira 12.Les stades proposés sont les suivants: 5 existants (Marrakech, Tanger, Agadir, Fès, Rabat), deux en cours de travaux ou en prélancement, déjà budgétisés (Tétouan et Oujda) et 7 à construire et financer (2 à Casablanca, un second à Marrakech, Ouarzazate, Nador, ,Meknès, Eljadida). Les 5 stades existants devront être mis à niveau, aux normes d'une coupe du monde. Autour de chaque stade, il faudra 3.000 lits d'hôtels déjà existants en 2018 et 5.000 lits au minimum en 2026. Chaque stade devra être à 15 mn d'un aéroport. Le choix des emplacements proposés par le Maroc est un compromis entre les contraintes de la FIFA (aéroports, mobilité, autoroutes, infrastructure sanitaire...) d'une part, et la volonté de créer une dynamique régionale et territoriale à l'intérieur du pays. Quels que soient les montants investis en infrastructures, ces dernières demeurent. Selon nos sources, le Maroc voudra faire du Mondial 2026 l'occasion pour mettre à niveau les infrastructures dans les villes concernées et créer une dynamique dans ces territoires.Les villes qui les accueilleront en bénéficieront largement, pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens et pour dynamiser leurs économies. Certes, ces investissements n'ont pas besoin d'une telle manifestation pour être lancés et leur incidence sur l'économie s'inscrit sur le long terme et ne dépend guère d'un événement conjoncturel comme la Coupe du monde. Cependant, l'engouement suscité par l'honneur d'accueillir une telle manifestation et l'enthousiasme que créera le défi d'être "à la hauteur" de l'événement, serviront à coup sûr, de puissant catalyseur pour une mobilisation tous azimuts des forces vives du pays. D'un objectif ultime, l'organisation réussie de la coupe du monde, changerait de statut et deviendrait le point de départ d'une aventure plus importante, celle du développement pérenne du pays. Le coût final pour le pays pourrait être de 50 à 60 milliards de DH au minimum. Si ces montants sont pour l'essentiel investis dans l'infrastructure et les régions, s'ils créent des dynamiques locales sur le plan social et économique, pourquoi pas?