Le quotidien américain The New York Times a qualifié la candidature du Maroc de tiède et manquant cruellement d'arguments. Il reconnait, néanmoins, que le royaume pourra créer la surprise.Les détails C'est un article à la limite du cynisme et de condescendance à l'égard du Maroc que le New York times à publié à propos du dossier de candidature du Maroc pour la Coupe du monde 2026. On peut y lire que les responsables marocains ont a peine désigné un président du comité de candidature du Maroc en la personne du ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy. À part ça, le royaume n'est pas à même de fournir les détails sur l'organisation d'un événement aussi grand que le Mondial. Pire, ce comité ne dispose pas de site web pour communiquer autour de l'événement. Le quotidien américain reconnait tout de même que le royaume demeure un sérieux outsider capable de créer une surprise. Communication opaque Les concurrents du Maroc à travers l'Atlantique ont, quant à eux, des mois d'avance ; au moins en ce qui concerne l'optique : leur comité de candidature multinational composé de 14 membres et leur équipe de quatre personnes ont déjà réduit la liste des 41 villes hôtes potentielles. Les trois pays ont depuis longtemps déterminé le nombre de matches que chaque pays accueillera. Cette vaste planification et le plan de la FIFA d'étendre le champ à 48 équipes ont largement considéré les Nord-Américains comme les favoris pour sécuriser l'événement lorsque la FIFA se réunira pour choisir l'hôte 2026 le 13 juin. Paradoxalement, les officiels du football marocain répètent à l'unisson qu'ils ont les ressources nécessaires pour organiser l'événement. «Le pays n'a pas profité de l'occasion du CHAN, le dernier tournoi international avant la décision de la FIFA, pour faire connaître sa campagne en Coupe du monde. Alors que les aéroports, les bus, les tramways et les flancs des bâtiments ont été décorés du branding pour ce tournoi, rien n'indique que le Maroc souhaite ramener la Coupe du Monde en Afrique pour la deuxième fois», peut-on lire dans le quotidien américain. Un porte-parole de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a déclaré que personne n'était disponible pour s'exprimer parce qu'une stratégie de communication était toujours en cours d'élaboration. Le Maroc a récemment embauché «Vero Communications» à Londres, pour l'aider à élaborer son message. Vero a aidé à livrer la Coupe du monde 2022 au Qatar et les Jeux olympiques de 2024 à Paris. Vero a confirmé qu'il travaillait avec le Maroc sans livrer plus de détails. Trump, un allié du Maroc ? Si les trois pays de l'Amérique du Nord disposent d'un papier bien garni en termes de l'offre relative aux infrastructures et l'expérience, le Maroc pourrait s'avérer un adversaire plus dur que prévu. Pour la première fois, la FIFA va adopter le vote de 211 Fédérations du football mondial au lieu du traditionnel comité composé de 24 membres qui décidaient du pays qui allait décrocher l'organisation de la compétition. Or, à ce niveau, le Maroc a une longueur d'avance, puisqu'il a déjà lancé une campagne agressive pour convaincre les bonnes personnes. Mieux, la semaine dernière, lors d'une réunion de la CAF, le Maroc a proposé de financer des camps d'entraînement et d'assurer des frais de déplacement et même des projets de stade pour certains des 54 pays membres de la FIFA. Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, a également exprimé son soutien au Maroc, déclarant que le retour du tournoi en Afrique était «légitime». Mais le meilleur soutien du royaume pourrait venir du président Trump himself. Comment ? L'un des premiers actes de Trump en tant que président a été de signer une interdiction de voyager qui empêche les citoyens de sept pays à majorité musulmane, dont plusieurs en Afrique, d'entrer aux Etats-Unis. Il a récemment déclenché de nouvelles controverses quand il a dénigré des immigrants du Nigeria et d'autres pays pauvres. Ces déclarations pourraient pousser plusieurs pays à voter, par ressentiment, pour le Maroc. Cependant, le Maroc pourrait voir ses chances s'évaporer puisque les pays membres de la Fédération d'Océanie auraient donné leurs promesses de voter pour la candidature des pays d'Amérique du Nord. Enfin, les Etats-Unis, qui ont lancé la purge au sein de la FIFA et poussé Sepp Blatter à la sortie, se sont déjà assurés du soutien de Gianni Infantino, son remplaçant.