Brillant lors de la CAN 2017, Hamza Mendyl, le latéral gauche du Maroc, est une promesse d'avenir. Focus sur le jeune Lillois. À gauche toute pour le Maroc. Parmi les bonnes surprises de cette dernière CAN 2017, le latéral gauche du Maroc, Hamza Mendyl n'est pas loin d'avoir crevé l'écran. A 19 ans, il a tenu son couloir avec autorité, en démontrant des qualités de haut niveau. Puissant, endurant, Mendyl a pris des initiatives dans un schéma plutôt défensif chez les Lions de l'Atlas. Jamais apparu en L1, cet habitué de la réserve du Losc a rejoint les Lions en septembre dernier. Son sélectionneur Hervé Renard l'a notamment découvert lors de son passage à la tête des Dogues. Sur le site officiel de son club, le natif de Casablanca racontait sa première : «Le coach m'a titularisé contre Sao Tomé et Principe (2-0, le 4 septembre) en éliminatoires de la CAN. J'ai joué 90 minutes et j'ai même été élu homme du match par les supporters. Comment je l'ai vécu ? Avec beaucoup de stress sur les vingt premières minutes, puis je me suis libéré. Mes partenaires m'ont beaucoup parlé, comme Mounir Obbadi ou Nabil Dirar. Le sélectionneur m'a félicité et aujourd'hui encore, ça reste un très grand souvenir pour moi.» Barré par Franck Beria ou Julian Palmieri, le jeune Mendyl est pourtant dans les plans du club. Dès son arrivée, comme Martin Terrier et Yves Bissouma, Luis Campos l'a supervisé à plusieurs reprises, et a validé son profil. Il correspond à la philosophie du club de faire grandir des prospects à valeur ajoutée. Dès son retour de la CAN, Patrick Collot l'a retenu dans le groupe pour le match de la 24e journée de Ligue 1 face au PSG (2-1).
Lors de la grand-messe du football africain, ses sentiments ont été exacerbés... Il a croisé et battu un pays qui lui tient à coeur, celui de son père, la Côte d'Ivoire : «Mon papa aurait souhaité que je joue pour la Côte d'Ivoire, il respecte mon choix. Je suis né et j'ai grandi au Maroc. Pour moi, ç'a toujours été clair dans ma tête, je voulais mouiller ce maillot rouge», a-t-il justifié. Un match qui a partagé sa famille en deux : «Ma mère est pour le Maroc et mon père pour la Côte d'Ivoire... Il va un peu s'énerver, mais c'est pas grave», a-t-il fini par plaisanter. Le jeune Lion de l'Atlas est une fierté pour le public marocain. En effet, à l'instar de l'Algérie, le Maroc puise beaucoup dans son réservoir de binationaux pour composer une équipe compétitive. Hamza Mendyl, c'est aussi la réussite de la formation marocaine. Il est un pur produit de l'académie Mohamed VI, centre de formation initié par l'Etat. Pour le gaucher, le chemin est encore long, mais les ambitions sont légitimes... «Mes objectifs ? Rester avec le groupe pro du Losc et faire quelques apparitions en équipe première. Avec le Maroc, j'aimerais aussi être appelé à chaque liste, me qualifier pour la Coupe du monde. Plus tard bien sûr, je voudrais m'imposer à mon poste de latéral gauche, même si ce sera difficile. Le titulaire actuel, Achraf Lazaar (Newcastle), est très fort. Mais j'ai le temps, je suis encore jeune.» Sage parole.