Marouane Chamakh est assurément la vedette du moment du football Français et Marocain, il a atteint le statut le plus élevé au sein de son club mais peine à maintenir celui de l'équipe nationale. Pourquoi et comment ? C'est ce que nous allons tenter de comprendre à travers cette histoire d'un lion. Pour devenir une vedette, le joueur doit atteindre un certain niveau footballistique au sein de son club ou de son équipe nationale, ce qui lui confère le droit de mener une campagne de communication de grande envergure afin d'asseoir son image et de lui donner des opportunités financières supplémentaires, une pratique courante et légitime dans le football professionnel. Cette campagne de communication aura donc pour objectif de populariser davantage le joueur au même niveau d'une vedette de référence choisie. Le moindre fait et geste est alors largement commenté dans des médias complices qui profitent de la popularité grandissante de leur sujet pour vendre leur papier à coup de statistiques, de sondages, de rumeurs, de déclarations, d'articles flatteurs, de nomination aux trophées,… Selon des études françaises, la vedette, telle Chamakh, se situe dans le segment primaire qui représente le plus haut rang de la pyramide du vedettariat en Ligue 1, cet ultime segment réunit tous les internationaux français ainsi qu'une 20aine d'internationaux étrangers. Le pique de la pyramide est réservé à ceux qui évoluent dans les cinq grands clubs de L1, ayant eu accès au titre de champion de France, participant régulièrement à la Coupe d'Europe. Possédant une ancienneté de huit ans et jouant dans une équipe nationale. Force est de constater que Chamakh rempli toutes ces conditions et s'installe naturellement au sommet de cette hiérarchie, le Marocain peut prétendre alors au marché du travail quasi-monopolistique réservé à cette catégorie de joueurs, une poignée en France. La conséquence la plus importante de ce vedettariat est sa grande influence sur le transfert, le futur contrat s'accompagnera fatalement d'une hausse sensible des revenus et d'une valorisation substantielle du statut. Cette grande liberté de mobilité, soutenue par une campagne médiatique de grande envergure, profitera à la nouvelle vedette puis qu'elle stimulera les surenchères des clubs riches intéressés pour des raisons sportives ou concurrentielles. Les Français encouragent et valorisent cet aspect de vedettariat propre au marché de travail de leur Football, la presse multiplie les articles qui référencent le rendement du joueur en promo dans leur championnat. Le supporter Marocain ne peut qu'être enchanté du nouveau statut acquis par le Marocain Chamakh en Ligue 1 française, tout trophée ou tout sacre est considéré à juste titre comme une reconnaissance légitime qui récompense un rendement de haut niveau du joueur. Cependant, comment peut-on justifier objectivement le sacre de Chamakh au Maroc alors que ses prestations avec l'équipe nationale ne sont pas brillantes comparativement à celles d'autres footballeurs comme Adel Taarabt et Mehdi Banatia, étincelants et impériaux depuis leur début avec les lions de l'atlas ? La campagne de communication dépassera progressivement l'Hexagone pour s'installer au Maroc, avec diverses nominations histoire de consolider le statut d'international du joueur. Car c'est bien le bled qui donne ce statut primordial pour prétendre au vedettariat, une présence est donc obligatoire, chose qui n'est pas pour déplaire à ceux qui exploitent l'image frillants de ce genre de trophées. C'est d'abord un premier quotidien qui le place dans les dix meilleurs Footballeurs africains, puis c'est au tour d'un autre organe de l'intégrer parmi une pléiade de sportifs Marocains, toute discipline confondue. On suppose que c'est son rendement en L1 qui justifie sa place parmi les nominés au titre de « Sportif Marocain de L'année » Quel sportif marocain a fait avancer, via sa discipline, le sport marocain en 2009 ? Telle était la question posée par notre spécialiste Karim.A qui s'interroge, à juste titre, sur l'objectivité des critères de choix établis par l'agence de presse Marocaine. Comme attendu. celle-ci a attribué le trophée à un footballeur malgré la double élimination du Maroc; et c'est en l'occurence Marouane Chamakh qui rafle la mise au nez et à la barbe des lions valeureux comme Taarabt et Benatia pour rester chez les footballeurs. Que dire de la non nomination de Badr Hari, le plus impérial des Lions qui ne cesse de hisser très haut le drapeau Marocain dans le monde de la K1.