C'est vraiment une excellente chose que la presse nationale ait élu, lors du sondage sportif organisé par la MAP, Marouane Chamakh comme meilleur marocain de l'année 2009. Bravo à nos confrères pour avoir donné au Bordelais natif de Aïn Sebaâ la juste reconnaissance de son talent. Meilleur joueur, et de loin, au sein du club de Bordeaux il y dépasse même le fort médiatisé Yohan Gourcuff, qu'on a trop vite voulu comparer à Zidane. D'ailleurs l'ex n° 10 des Bleus n'en finit pas dans l'Hexagone de se voir attribuer des successeurs. Tantôt c'est Benzema, une autre fois c'est Ribery et maintenant c'est Gourcuff, alors que ce joueur paraît souvent écrasé par sa trop grande célébrité et passe souvent à côté de ses matches, en arrivant même à rater des penaltys plus que cruciaux. Mais heureusement pour l'équipe entraînée par l'impeccable Laurent Blanc, Marouane a,tout au long de ce dernier trimestre de 2009, montré que Bordeaux a bien fait de ne pas le laisser partir en Angleterre. Il a bigrement contribué à la place de leader qu'occupe le club girondin, et à sa qualification au prochain tour de la Ligue des Champions. Contre la Juve et le Bayern de Munich, Chamakh a tout simplement sorti des matches « énormes ». Chamakh a enchanté ses supporters dont le « spécialiste » Guy Roux qui avait déclaré en début de saison : « Vous me demandez si Bordeaux sera encore champion cette saison, je vous répondrai que ça dépend si Chamakh reste ou pas ». Ça a le mérite d'être clair. On regrettera, encore une fois, que le talent indéniable de Chamakh n'aura pas l'occasion de briller ni en CAN 2010 ni au Mondial d'Afrique du Sud. C'est une blessure qui n'arrive pas à cicatriser, que cette élimination terrible des Lions de l'Atlas. Et ainsi, l'un des meilleurs joueurs pros au monde sera sous l'éteignoir alors que Drogba et Eto' sont sous les feux de l'actualité. Mais gardons confiance dans l'avenir. Peut être que Chamakh sera des prochains grands rendez-vous , il y a une CAN en 2012 et une Coupe du Monde au Brésil en 2014. Et pour peu que Dieu lui prête santé et l'épargne des blessures, il n'y a aucune raison que cet attaquant vif-argent n'espère pas vivre « son » Mondial. Anelka n'a-t-il pas raté 3 coupes du monde «(1998, 2002 et 2006) pour cause de sélectionneurs qui l'ont « oublié » avant de devenir en 2010 incontournable pour les Bleus ? Pour notre Marouane, évidemment tout cela est conditionné par la qualification des Lions de l'Atlas, mais là aussi comme on est en période de bons vœux on formulera tous les souhaits du monde pour que notre football retrouve le droit chemin. En attendant, félicitations à Chamakh qui est resté impeccable et performant malgré tout ce qu'il a connu, vu et entendu au sein d'une équipe nationale catastrophique tout au long de cette année 2009.