Parce qu'ils estiment défendre des causes «légitimes», ils veulent semer le chaos. Attaques des installations névralgiques de l'OCP par des hordes de jeunes incontrôlables, occupation illégale du siège national du parti de l'Istiqlal par des diplômés chômeurs, manifestations non autorisées chaque dimanche du mouvement du «20 février», multiplication des actes de violence des disciples d'Al Adl Wal Ihssane, «tsunami» des marchands ambulants sur tous les centres urbains : pas de doute, l'autorité de l'Etat est malmenée de toutes parts par ce qu'on peut qualifier de «nouveaux agitateurs». Il ne s'agit pas pour l'heure d'un mouvement structuré et conscient mais d'échos de marteaux sans maîtres qui composent leur petite musique sans crainte de cacophonie. Ces «nouveaux agitateurs» ont un goût prononcé pour la provocation (rompre publiquement le jeûne ramadanesque !) et la transgression systématique de tous les principes qui fondent le fonctionnement de l'Etat de droit (confusion entre droits individuels et libertés publiques). Parce qu'ils estiment défendre des causes «légitimes», ils s'affranchissent de toutes les obligations et s'attaquent aux biens de l'Etat et à la propriété privée. Face à ce nouveau «climat idéologique» porté médiatiquement par les derviches tourneurs du mouvement du 20 février, l'Etat ne doit pas trop tergiverser : il faut être ferme. L'ordre et l'autorité ne sont pas discutables. Le fracas des événements qui secouent le monde arabe ne doit pas nous pousser à rester les mains croisées face à l'émergence de ces nouveaux pôles de radicalité. Le Maroc constitue véritablement une exception dans son environnement régional. Avec la nouvelle Constitution, un nouveau projet démocratique se met en place. Il est le bien de tous les Marocains. Protégeons ce socle commun de valeurs qui nous unit. Ne cédons pas au chantage des radicaux ! Le Temps