Dans une conférence de presse tenue aujourd'hui à Rabat, le Conseil national d'appui au Mouvement du 20 février (CNAM20), composé entre autre du Forum vérité et justice, de l'Association marocaine des droits de l'Homme, du Parti socialiste unifié et de la Ligue marocaine des droits de l'Homme (proche de l'Istiqlal) réitère son soutien aux jeunes du Mouvement et appelle à un débat national pour une constitution démocratique. Le CNAM dénonce « la recrudescence de la répression comme une suite au discours du roi » en citant les événements de Casablanca et Khouribga. « La mobilisation pour » Le 20 mars : jour de la dignité » continue puisque le régime a choisi la répression au lieu d'ouvrir un débat national pour une constitution démocratique », a expliqué Mohamed Elaouni, coordinateur du Conseil. Les composantes politiques et civiles formant le CNAM dénoncent les accusations des autorités contre le mouvement islamiste Al Adl Wal Ihssane (Justice et Spiritualité), et insiste sur la solidarité entre tous les courants politiques qui apportent leur soutien aux revendications légitimes du peuple marocain. « Les accusations contre Al Adl Wal Ihssane sont des tentatives désespérées pour créer des dissensions au sein du mouvement. Je précise qu'Al Adl Wal Ihssane fait partie des courants qui soutiennent ce mouvement et ces accusations nous concernent tous. Accuser un courant ou un autre ne peut légitimer les violences policières », a ajouté le coordinateur en insistant que les régimes tunisien et égyptien ont utilisé la même tactique sans succès. Les revendications du 20 février restent toujours les mêmes : Dissolution du gouvernement et du parlement, une constitution démocratique qui représente la volonté populaire. Dans un communiqué publié aujourd'hui par les jeunes du Mouvement du 20 février, des poursuites judiciaires contre les individus impliqués dans les « crimes économiques » et contre les responsables des violations des droits de l'Homme sont aussi exigées par les jeunes. « Le discours du roi du 9 mars, selon les organisateurs de cette conférence, ne peut être que le début de l'ouverture d'un débat national autour de la question de la constitution, car le temps des constitutions octroyées est bien révolu » a expliqué Seddik Lahrech membre du Conseil national d'appui au mouvement du 20 février. Photo: conférence du Conseil national d'appui au Mouvement du 20 février, le 16 mars 2011 à Rabat.