Deux des trois «démissionnaires» du BP signent des sorties médiatiques presque en même temps. La question du retour à l'opposition évoquée. Pour l'USFP, rester au gouvernement n'a plus aucune importance». «Nous refusons les marchés secrets conclus par certains dirigeants du parti». Les assertions, pour semblables soient- elle, ne sont pas de l'ancien trublion de l'USFP, Driss Lachgar, aujourd'hui devenu ministre. C'est bel et bien Mohamed Achâari, ancien ministre, qui s'exprimait ainsi, samedi, sur les colonnes du quotidien saoudien basé à Londres Acharq Al Awsat. Une sortie médiatique qui coïncide avec une autre action similaire signée par Ali Bouâbid, il y a une semaine, sur 2M. Les deux hommes avaient défrayé la chronique, il y a quelque temps, en décidant de «claquer» la porte du Bureau politique de l'USFP en compagnie d'un autre ancien membre du gouvernement Youssoufi, Larbi Ajjoul. Est-ce une campagne médiatique savamment orchestrée ou juste une simple coïncidence ? Au sein du parti, l'on opte pour la seconde hypothèse. Cela d'autant, explique un membre du Conseil nationalque, «les trois dirigeants n'ont pas vraiment gelé leurs activités au sein du BP». Et pour preuve, avance notre source, «Mohamed Achâari chapeaute toujours la commission qui se penche sur la concrétisation des propositions du parti sur le projet de régionalisation avancée. Larbi Ajjoul, s'est, pour sa part, rendu à New York, les 21 et 22 juin, pour participer en sa qualité de membre de la Commission des relations extérieures du parti, à une rencontre de l'Internationale socialiste». Bref, assure notre source, les trois hommes «ne font que boycotter les réunions du BP». Ce qui en soi est une expression de désaccord «non contre la ligne politique, mais seulement contre le mode organisationnel des actions du BP». Concrètement, confie notre interlocuteur, «les trois membres du BP estiment qu'ils sont tenus à l'écart. Ils ne sont pas informés. Les informations décisives circulent seulement entre les membres du présidium (Radi- EL Malki-Oualalou)». D'où certainement cette allusion aux «marchés et accords secrets». Pour le reste, fait noter notre source, la question de rester ou non au gouvernement «a été tranchée par le Conseil national». La nomination de Lachgar au gouvernement semble avoir définitivement mis fin à ce débat. tahar abou el farah