Une commission de l'IGAT traquera les trafics relatifs à l'habitat clandestin. L'Intérieur décide de prendre le taureau par les cornes. Le ministre Taieb Cherkaoui s'est engagé mercredi devant le Parlement, à « prendre, très prochainement, des mesures disciplinaires rigoureuses à l'encontre des agents et auxiliaires d'autorités impliqués dans la prolifération de l'habitat insalubre ». Désormais une commission d'inspection relevant de l'IGAT (Inspection générale de l'Administration territoriale) traquera les moindre faux gestes des agents de l'Intérieur soupçonnés d'être impliqués dans ce genre de trafic. Le ministère de l'Intérieur promet, de même, de « renforcer la coordination entre tous les intervenants dans le domaine du contrôle de l'urbanisme et de construction, notamment les autorités administratives locales, les délégations générales, les Conseils communaux et les agences urbaines ». ….Autre engagement, ferme pris devant les députés : «Le ministère veillera à l'application rigoureuse des mesures disciplinaires à l'encontre de toute personne ayant violé les lois en vigueur en la matière, notamment les lotisseurs illégaux, et à la lutte contre les activités illicites, particulièrement en ce qui concerne la vente de matériaux de construction dans les périphéries des villes». L'action du département de l'Intérieur ne s'arrêtera pas là. Des poursuites judiciaires seront engagées, prévient le ministre, contre «les personnes impliquées dans l'encouragement de ce phénomène» Cette sortie deTaieb Cherkaoui intervient quelques jours après une réunion, le 8 juin à Kénitra, sur le même sujet à laquelle ont pris part de grosses pontes de son département. Allal Sekrouhi, wali directeur général des collectivités locales et Larbi Mourid, wali patron de l'IGAT ont notamment fait le déplacement dans la capitale du Gharb pour y débattre du phénomène de prolifération de l'habitat insalubre et surtout de l'éradication des bidonvilles. Un sujet qui relève théoriquement des compétences du ministre Ahmed Taoufiq Hejira de l'Urbanisme et dont il a fait sa fierté. Aujourd'hui, le message de l'Intérieur est ferme : «Le ministère exercera un contrôle rigoureux pour éviter tout dérapage», avait prévenu le directeur de l'Inspection générale de l'administration territoriale. Allal Sekrouhi a pour sa part affirmé en substance qu'aucune décision concernant le programme «ville sans bidonvilles» ne sera prise sans la validation du wali de la région et des gouverneurs des provinces. t.a.e