Vous êtes ici : Actualités / Médias / Anglicismes à profusion ! Un lecteur assidu du journal nous a récemment écrit pour nous signifier sa désapprobation de l'utilisation des anglicismes dans les différentes rubriques du quotidien. L'exemple cité par le lecteur en question concerne l'emploi de l'expression «joint-venture» par les journalistes économiques. Le lecteur propose en lieu et place «coentreprise» ou «entreprise commune». «Un anglicisme est un emprunt fait à la langue anglaise par une autre langue. L'anglicisme naît soit de l'adoption d'un mot anglais par suite d'un défaut de traduction, même si un terme équivalent existe dans la langue du locuteur, soit d'une mauvaise traduction, comme le mot-à-mot», expliquent les spécialistes des langues vivantes. Mais que faire dans un monde de plus en plus globalisé et dans lequel des termes nous sont imposés faute d'équivalent adéquat dans la langue de travail ? Prenons à titre d'illustration le terme «timing». Cet anglicisme s'est d'abord rencontré dans le vocabulaire du sport pour désigner l'occasion qu'avait un boxeur de frapper son adversaire et l'enchaînement qui amenait cette ouverture. Timing est aujourd'hui employé en français de façon plus vague et semble être devenu un substitut passe-partout dès lors que l'on évoque des notions temporelles. Préférons-lui des termes précis. L'Académie française a tranché : «On dit : être en avance sur l'horaire, sur ses prévisions, trouver le bon rythme, trouver le bon moment. On ne dit pas : être en avance sur son timing, trouver le bon timing». Voilà qui est dit !